Farafinainfo.com
Reporter, témoin des faits

PROCÈS EN APPEL D’ALIOU BAH : le parquet impitoyable, l’opposant se dit « victime », et le verdict attendu le…

#ACTU_POLITICO_JUDICIAIRE_GUINÉENNE. Les plaidoiries et les réquisitions du procès en appel de jeune opposant et leader du Mouvement Démocratique Libéral (MoDeL), Aliou Bah, ont pris fin, ce mercredi 23 avril 2025. Le parquet général reste impitoyable. Et le verdict de la Cour d’Appel de Conakry est attendu le 28 mai prochain.

Par Hadja Saran Camara, Journaliste Farafinainfo.com

Décidément être opposant, en Afrique pour ne pas dire en Guinée, est un parcours de combattant. Et le jeune leader du parti MoDeL, Aliou Bah, est incontestablement en train de faire face à sa toute première épreuve politico-judiciaire depuis le début de son engagement politique. Pour avoir dit et martelé à la barre de la Cour d’Appel de Conakry : « Je suis victime d’une persécution politique déguisée en procédure judiciaire ». Il sait visiblement de quoi il est présentement en train de faire face.  

La main lourde du parquet général

Et la Cellule de Communication du MoDeL a révélé, ce mardi 22 avril 2025, dans sa publication : « … le parquet (général), représenté par le Procureur Général près la Cour d’Appel de Conakry, Monsieur Fallou Doumbouya, a requis une peine de cinq (5) années d’emprisonnement ferme à l’encontre de Monsieur Aliou Bah ». Pourtant ce dernier a été condamné en première instance à deux (2) ans de prison. Aliou Bah a fait appel à sa condamnation, parce qu’il ne se reproche rien nonobstant ce procès après son arrestation et sa condamnation. « Il n’y’a pas d’infractions puisque je n’ai commis aucun délit, ni crime. Ma conscience m’a rendu, libre dans ma tête (…). Je suis victime d’une persécution politique déguisée en procédure judiciaire. Innocent que je suis, je n’ai pas ma place en prison. » Et de conclure éloquemment : « Donc Madame la présidente (de la Cour d’Appel de Conakry) Hadja Fatou Bangoura, je suis convaincu que vous allez me rétablir dans mes droits et me libérer… ». Il a tout dit dans quelques phrases. La magistrate Hadja Fatou Bangoura sera-t-elle sensible à ses mots prononcés à la barre et à ses maux en prison?! Attendons le 28 mai prochain, le jour du verdict de ce procès en appel du président du MoDeL pour voir plus clair. Et il doit encore et toujours attendre en prison après y avoir passé quatre (4) mois.  

H.S.C

Farafinainfo à l’honneur : Le journaliste Chahreddine Berriah, lauréat