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Reporter, témoin des faits

Panafricanisme ou fanatisme ? [Par Soninké Diané]

Ils se disent panafricains. Mais leurs armes ne sont pas la réflexion, la solidarité ou le respect. Ce sont la haine, la diffamation, la délation. Ils n’élèvent pas les consciences : ils alimentent les rancunes. Ils ne fédèrent pas les peuples : ils polarisent les réseaux sociaux. Ils ne débattent pas, ils accusent. Ils n’argumentent pas, ils insultent.

Le vrai panafricanisme, celui d’hier comme celui de demain, est une quête d’unité dans la dignité. Il n’a rien à voir avec ce vacarme d’influenceurs, de blogueurs et de militants autoproclamés qui rêvent de révolution, mais cultivent la confusion.

On ne construit pas l’Afrique sur des chaînes YouTube enragées.

On ne libère pas les peuples à coups de commentaires violents et de montages grossiers.

Et que dire de Seydou Oumar Traoré, ce journaliste malien qui, dans une vidéo virale, s’est permis d’insulter gravement le Président de la République de Guinée, le Général Mamadi Doumbouya ? Au nom de quelle légitimité ? De quel combat ?

Il oublie une chose essentielle : la Guinée n’a pas attendu la mode du panafricanisme digital pour affirmer sa souveraineté.

En 1958, nous avons dit non à l’empire colonial. Nous avons affronté seuls l’isolement diplomatique, l’asphyxie économique, la guerre froide des pressions.

Quand d’autres marchaient encore à l’ombre de leurs tuteurs, la Guinée éclairait l’Afrique par son courage.

Aujourd’hui, notre Président perpétue cette tradition d’indépendance et de dignité.

Ceux qui ne respectent pas ce legs historique insultent bien plus qu’un homme : ils insultent tout un peuple.

Le panafricanisme ne peut être le masque du mépris. Il ne peut pas devenir la scène où s’exhibent les frustrations personnelles au détriment des vérités historiques.

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Nous n’avons pas de leçon à recevoir de ceux qui ignorent nos sacrifices. Ceux qui veulent parler d’Afrique doivent commencer par respecter les Africains.

Nous disons stop.

Stop à la haine.

Stop à la diffamation.

Stop à la manipulation.

Relevons le niveau. Ramenons l’éthique. Et faisons du panafricanisme une espérance collective, pas un exutoire individuel.

Soninké Diané

Citoyen

 

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