#OUAGADOUGOU, BURKINA FASO. Les journalistes –Luc Pagbelguem et Boukari Ouoba – et le militant Lamine Ouattara ont été libérés, ce jeudi. Ils avaient été enlevés après avoir tenu des propos critiques envers la junte au pouvoir puis avaient été réquisitionnés de force par la junte pour aller combattre les jihadistes sur le front. Une pratique dénoncée par les militants des droits de l’homme.
Par Hadja Saran Camara, Journaliste Farafinainfo.com
“Le vice-président de l’association des journalistes du Burkina Boukari Ou-oba et un journaliste et de la télévision privée BF1, Luc Pag-belguem ont, tous deux, été libérés jeudi soir. Ils avaient été arrêtés séparément. L’un pour avoir dénoncé les atteintes à la liberté d’expression et de la presse de la part de la junte militaire lors d’une réunion de l’association des journalistes du Burkina. L’autre pour avoir réalisé un reportage sur ces propos. Tous deux étaient réapparus quelques jours plus tard dans une vidéo liée à la lutte anti-jihadiste”, rapporte RFI
“Tous ceux qui y ont contribué d’une façon ou d’une autre …”
“Luc Pagbelguel, journaliste reporter d’images à la télévision privée BF1, est rentré dans la nuit 17 juillet 2025, a annoncé la chaîne en remerciant “tous ceux qui y ont contribué d’une façon ou d’une autre”. Boukari Ouoba, vice-président de l’Association des journalistes du Burkina (AJB), a également recouvré la liberté selon plusieurs médias locaux, dont Burkina Yawana”, rapporte APAnews. Et de poursuivre : “Tous deux avaient été arrêtés fin février après avoir dénoncé, lors de l’assemblée générale de l’AJB, le rôle de la RTB et de l’AIB, qualifiés d’« outils de propagande ». ‘’Leur détention avait illustré les tensions entre la liberté d’expression et les mesures exceptionnelles imposées par la loi sur la mobilisation générale et la mise en garde. Leur libération, saluée par leurs confrères et des organisations de défense des droits humains, s’accompagne aussi de celle de Lamine Ouattara, militant du Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP), arrêté en novembre 2023. Ces libérations constituent un signal positif pour les acteurs de la société civile, dans un climat toujours marqué par la mobilisation nationale et les restrictions qu’elle entraîne. »
H.S.C
Farafinainfo à l’honneur : Le journaliste Chahreddine Berriah, lauréat
