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Reporter, témoin des faits

L’Universitaire M. Touré : « Laurent Gbagbo a connu l’échec (…) à cause du Président Ouattara»

REGARD D’UN UNIVERSITAIRE. Mohamed Touré, Enseignant à l’Université Général Lansana Conté de Sonfonia, s’est prêté aux Questions de Farafinainfo.com et a posé son regard sur les trois (3) faits marquants de l’actualité africaine de la semaine du lundi 08 septembre au dimanche 14 septembre 2025 en Guinée, en Afrique et dans le Monde pour votre site panafricain d’informations générales [ACTU DE LA SEMAINE EN 3 QUESTIONS].

 

Mohamed Touré, Professeur à l’Université Général Lansana Conté de Sonfonia 

 

« Tous nos déplacements sont liés à nos besoins, aux manques que souhaiterions remplir par quelque chose. »

1)– [SÉNÉGAL] – Ousmane Sonko, Premier Ministre sénégalais, a récemment déclaré : « Nous ne sommes pas là pour quémander ou tendre la main pour guetter des dons ou de l’aide (…) Nous sommes aux Emirats Arabes Unis pour parler d’échanges, d’investissements, de partenariats et de coopération (…) Aucune puissance ne peut nous duper, aucune puissance ne peut nous imposer quoi que ce soit. Nous traitons avec toutes les puissances, mais dans le respect mutuel … ». Quels enseignements en tirez-vous ?

L’enseignement que je tire de cette première question, est celui d’une expression de haine ou d’orgueil à l’égard des puissances étrangères. Aucune nation ne se suffit d’elle-même. Aucune nation ne peut se développer en vase clos. Chaque nation ou chaque peuple a besoin de l’aide de l’autre pour avancer, pour se développer. Cela n’explique pas qu’on n’est rien ou bien qu’on n’ait rien mais plutôt, parce qu’il faut, parce qu’on n’a pas tout, et il serait nécessaire qu’on aille vers les autres pour exprimer les besoins tout en discutant des modalités de faisabilité. Si tout le monde se suffisait, si toutes les nations avaient tout, il ne serait pas important de créer la coopération et c’est dans coopération que chaque nation exprime son besoin, sa demande, quête afin d’obtenir des désirs, des réponses pour satisfaire se manque dans lequel elle se trouve. Je pense bien que Monsieur le Premier Ministre ne devrait pas exprimer cela puisque c’est l’objectif réel de son déplacement de Dakar pour l’étranger dans le but d’exposer les besoins du Sénégal et attendre les possibilités de satisfaction.

Donc, les africains doivent éviter de prononcer des tons contraires à ce qu’ils font, des tons agressifs qui rendent toujours les autres coupables alors que nous-mêmes, nous avons quoi et nous faisons quoi de ce que nous avons. La mise en place de la coopération est fondée sur l’entraide, la Solidarité entre les nations. Tous nos déplacements sont liés à nos besoins, aux manques que souhaiterions remplir par quelque chose.

« Pour la candidature de Monsieur THIAM, je crois bien que ce sont des irrégularités qui se sont passées sinon sa candidature devrait être acceptée. »

2) – [CÔTE D’IVOIRE] – Le Conseil Constitutionnel a publié lundi 08 septembre 2025, la liste définitive des candidats retenus pour l’élection présidentielle du 25 octobre 2025. Sur les 60 candidats inscrits, seulement cinq (5) ont été retenus pour la course finale. Les principaux opposants – l’ancien Président de la République de Côte d’Ivoire Laurent Gbagbo & le célèbre banquier Tidjane Thiam – ont été définitivement écartés. Quel regard portez-vous sur la mise à l’écart électoral de ces deux leaders politiques ivoiriens ?

Le regard que je porte sur la mise à l’écart électoral plus particulièrement de l’ancien Président Laurent Gbagbo, c’est un regard légitime, de sécurité publique puisque la candidature de Laurent ne peut pas faire prospérer la Côte d’Ivoire, non plus, ne peut amener la Côte d’Ivoire vers la paix durable.

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Laurent Gbagbo a connu l’échec dans son règne, de l’humiliation à la fin de son mandat qui l’ont amené en prison, à la Cour pénale internationale à cause du Président sortant Alassane OUATTARA.

Toutes ces souffrances, cette humiliation, il les a subies de ses propres frères ivoiriens contre lesquels lui ou ses militants compteraient se venger après l’acceptation de sa candidature ou bien, après être élu à nouveau. D’ailleurs, Laurent Gbagbo est déjà vieux et cette vieillesse ne peut plus lui permettre d’être décisif. Il sera plus distrait que sérieux dans les prises de décisions. Il sera obligé de gérer le pays avec ses petits fils contre lesquels il ne pourra rien, comme ce qui a été le Président Alpha CONDÉ en République de Guinée.

Pour la candidature de Monsieur THIAM, je crois bien que ce sont des irrégularités qui se sont passées sinon sa candidature devrait être acceptée. Je me réserve de donner des détails profonds ne sachant pas les raisons.

“Chaque pays a l’obligation de veiller à sa sécurité et de la sauvegarder pour son épanouissement et son progrès.”

 

3) -[MALI/MAURITANIE] – « Le Gouvernement suit avec attention ces doléances et œuvre à trouver des solutions adaptées, qui répondent aux attentes de nos concitoyens tout en respectant les réglementations financières en vigueur dans le pays hôte », a révélé, ce mercredi 10 septembre 2025, à Nouakchott, El Hussein Ould Meddou, Ministre mauritanien de la Culture, des Arts et de la Communication & Porte-parole du Gouvernement lors d’un point de presse après le Conseil des Ministres. Et ce, après la fermeture des commerces « non régularisés» appartenant à des citoyens mauritaniens à Bamako et dans d’autres villes maliennes. Il faut rappeler que depuis mars 2025, les relations mauritano-maliennes sont marquées par un regain de tensions. Tout a commencé le 02 mars, lorsque Nouakchott a procédé à l’expulsion des Maliens, dit-on, en « situation irrégulière », notamment à la frontière de Gogui. Les autorités mauritaniennes justifient ces expulsions par la nécessité de contrôler l’immigration clandestine et d’assurer la sécurité nationale. Quel commentaire faites-vous sur l’application du principe de la réciprocité qui ne dit (clairement) pas son nom ?

Le commentaire que je fais sur l’application du principe de réciprocité, est celui de la sécurité de ces deux pays. Si l’un estime être menacé au plan sécuritaire par l’arrivée des autres sur son territoire, des mesures de sécurité publique doivent être faites et ce, pour le bonheur de tous les deux pays. Le droit à la sécurité est un droit naturel qui ne doit pas être ôté d’aucun pays si nous voulons avancer dans la paix et la quiétude sociale. Chaque pays a l’obligation de veiller à sa sécurité et de la sauvegarder pour son épanouissement et son progrès. Donc, si les autorités mauritaniennes se sentent être menacées de l’arrivée des immigrés clandestins maliens, il serait normal qu’elles prennent des dispositions de maintien de paix et cela se passe nécessairement par le contrôle dans le but d’assurer la sécurité de sa nation. Merci infiniment M. CAMARA pour cette confiance renouvelée. À tout moment !

Rédaction de Farafinainfo.com

 

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