Né dans la région orientale de Kankan en actuelle Guinée, le kidnapping de sa mère, Sokhona Camara, en 1848 au cours d’un raid mené par Sory Bourama, du clan Cissé, a remodelé le destin, réveillé le côté guerrier de l’Almamy Samory Touré, de son vrai nom Sokhona Mory Touré.
Le commerçant devenu un véritable guerrier.
Pour libérer sa mère, Sokhona Mory s’est offert comme esclave personnel au chef du clan Cissé. Après plus de sept (7) ans d’esclavage, il est libéré, marquant ainsi le début de son émergence en tant que leader.
Pendant sa captivité, il apprend l’art de la guerre ; Ses prouesses militaires lui ont permis de s’imposer très tôt dans l’armée du clan Cissé. De retour dans sa communauté en 1853, il a rassemblé des volontaires notamment du clan Camara pour leur transmettre des compétences militaires. Son contrôle s’est étendu au Mali, au nord de la Guinée et à la Sierra Leone, au Libéria et à la Côte d’Ivoire (selon les zones actuelles). Son armée comptait jusqu’à 65 000 soldats.
Le jeudi 29 septembre 1898, Sokhona Mory Touré, après 17 ans de résistance contre la pénétration coloniale, est arrêté, par le capitaine Gouraud du contingent français, à Guélémou, dans l’ouest de l’actuelle Côte d’Ivoire. Capturé, les autorités françaises l’ont envoyé en exil au Gabon, où il est mort, en captivité, de la pneumonie. C’était le 2 Juin 1900.
Figure emblématique de la lutte contre la colonisation, Sokhona Mory demeure à jamais un grand symbole de courage, d’abnégation, de dignité et de liberté. Il a façonné l’histoire de l’Afrique de l’Ouest moderne. Héros de la résistance contre le colonialisme, il sera même reconnu par ses ennemis comme un redoutable guerrier.
Rappelons-nous de cette date !
Sayon MARA, Juriste
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