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Azaya : on naît Djely, on ne le devient pas – par Soninké Diané

Il est des héritages que le temps n’efface pas, des filiations que le talent confirme, et des destins que la scène révèle. Mohamed Kamissoko, dit Azaya, appartient à cette lignée rare où l’art n’est pas une posture, mais une essence. Car on naît Djely, on ne le devient pas.

Sur les traces de son feu père, Azaya marche avec humilité, mais aussi avec une détermination tranquille. Il ne se contente pas d’hériter d’un nom ou d’une tradition : il la réinvente, la porte, la magnifie. En cela, il honore la mémoire, tout en parlant au présent et en ouvrant l’avenir.

À l’Arena de Paris, salle mythique et exigeante, Azaya n’a pas seulement donné un concert. Il a offert une image forte de la Guinée, digne, moderne, enracinée. Devant un public conquis, il a fait rayonner la musique guinéenne avec élégance, professionnalisme et fierté. Là où certains exportent le bruit, Azaya exporte la culture.

Ce moment n’est pas anodin. Il dit quelque chose de notre pays, de sa capacité à produire des artistes de classe internationale, capables de défendre nos couleurs sans folklore réducteur ni compromission. Azaya a prouvé que la musique guinéenne peut dialoguer avec le monde sans se renier.

À travers lui, c’est toute une tradition de Djelya qui retrouve sa noblesse sur les grandes scènes internationales. Une tradition qui raconte, rassemble, élève et transmet. Une tradition vivante, incarnée, respectée.

Merci, Azaya.

Merci d’avoir honoré ton père par le travail, le talent et la constance.

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Merci d’avoir donné une belle image de la musique guinéenne à l’Arena de Paris.

Merci d’avoir rappelé à la jeunesse que l’excellence n’est pas un hasard, mais une fidélité à soi-même.

La Guinée est fière.

Soninké Diané, Citoyen

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