31 décembre, une date comme toute autre pour de nombreuses personnes, un jour très spécial pour toutes les femmes ou presque. Elles poussent déjà les portes des lieux de beauté et ne pensent qu’à se faire belle pour être ou rester la patronne incontestée du trône du patron nonobstant la crise sanitaire devenue financière. Des salons de beauté, il y en a pour toutes les bourses, heureusement, même à ciel ouvert.
Les temps sont durs pour tout le monde, pour cause de crise sanitaire. Les fêtes de fin d’année arrivent à grands pas. Les femmes sont en train de faire tout pour se faire belle pour ce jour très spécial et ne manquent pas d’ingéniosité. Autant dire que les jeunes filles, femmes mariées ou pas ne lésinent pas sur les moyens, pas que financiers. Rencontrée dans son salon de beauté, Mariama Ciré Diallo est en pleine préparation des fêtes de fin d’année et en parle : «Moi, je suis nourrice, je suis venue mettre les faux-cils. Je ne peux pas mettre les ongles parce que je dois tout le temps, changer les couches de mon bébé». Si l’on en croit jeune femme nourrice : «Je fais tout ça pour séduire mon mari chéri. Je sais qu’il m’aime, mais la fin d’année est risquée, donc je ne dois pas être derrière.» Comme pour dire qu’elle doit être sur le devant de la fête pour tenir son rang sur son trône. Henriette Bangoura s’est lancée dans une course contre la montre plutôt contre ses amies, c’est la magie des fêtes de fin d’année. «J’ai gardé jalousement cet argent depuis des jours, parce que je ne veux pas que mes amies me dépassent. C’est notre fête, donc je dois être belle pour mon chéri», a-t-elle rappelé.
« Beaucoup de clientes, mais peu d’argent »
«Nous prions Dieu pour ces moments pareils. C’est vrai que la gent féminine aime se faire belle, mais ce n’est pas à tout moment. Certaines femmes ne mettent pas des faux-cils chaque jour ou chaque samedi. Mais pendant la fin d’année, toutes, elles veulent mettre des faux-cils, faux-ongles, faux-tatouages… elles font tout pour être belles (en cette période de l’année)», renseigne Thierno Mazario Diallo, gérant d’un salon de manucure avant de mettre un bémol : «Cette fois-ci les femmes galèrent et discutent beaucoup les prix». Et en clair, «nous sommes fatigués en cette fin d’année, les femmes attendent qu’on finisse de mettre les ongles et cils pour discuter les prix. Si elles doivent payer 20.000 francs guinéens, elles donnent la moitié ou 15.000 francs. Cela ne nous arrange pas, parce que nous achetons les matériels: produits de maquillage, ongles, cils…»
Odine Bitki