Le président du parti RPR (Rassemblement Pour la République), qui est en lice pour le double scrutin législatif et référendaire du 22 mars 2020 en Guinée, s’est prêté aux questions de notre journaliste – reporter en marge de la conférence de presse organisée, lundi 16 mars 2020, par des candidats à ces élections. Dans cet entretien, Monsieur Doré s’est exprimé sur un éventuel report de ces élections, la subvention des partis par la CENI et l’absence des grandes formations politiques de l’Opposition notamment l’UFDG de Cellou Dalein et l’UFR de Sidya Touré
Farafinainfo.com : Que feriez-vous en cas du report de cette date du 22 mars ?
Diabaty Doré : On doit être respectueux de la loi. Une fois que la date des élections est fixée, on doit se rendre aux urnes et d’aller voter. Ces multiples reports n’honorent pas aujourd’hui l’image de notre pays. En cas de report de cette date du 22 mars, le parti RPR va se réunir et prendra une disposition ferme, parce qu’on en aura marre de ces multiples reports. On ne peut pas accepter presque quatre mois, nous sommes dans un processus alors qu’il y’a les élections présidentielles, qui nous attendent à sept mois. Je crois qu’on doit finir avec les législatives pour qu’on se prépare parce que le RPR va se présenter pour les élections présidentielles. À chaque fois qu’il ya un problème qui est posé qui concerne la vie du parti ou de notre pays, je réunis immédiatement le bureau politique au même moment, on envoie des messages à nos structures de l’intérieur du pays. Quand tu veux aller loin il faut être respectueux des lois donc les partis qui disent aujourd’hui qu’ils vont manifester ou bien ils vont porter plainte, ça n’engage qu’eux. Au sein du RPR ces discussions n’ont pas encore eu lieu. Nous sommes dans ce processus, c’est pour avoir des députés, qui iront siéger l’Assemblée Nationale.
Trois mois de campagne, trois reports de date, combien cela vous a-t-il coûté ?
J’avoue que ça nous a coûté beaucoup. Aujourd’hui il y’a beaucoup des partis qui participent à ces élections, mais rares sont les partis qui ont fait une bonne campagne comme le RPR. On voulait faire une meilleure campagne, mais nous n’avons pas reçu notre subvention qu’à cela ne tienne on s’est battu. On a contribué et nous sommes partis à l’intérieur en haute Guinée et en Guinée forestière.
À quelques jours des élections, vous continuez toujours à courir derrière votre subvention à la CENI. Au cas où vous ne l’aurez pas jusqu’après les élections, qu’allez vous faire?
Avec ce collectif des candidats en lice pour ce double scrutin. Nous avons déjà écrit à la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI). Nous avons été là-bas plusieurs fois, nous avons envoyé un mémorandum au président de la République. Nous avons espoir que d’ici le jeudi, on sera en possession de notre subvention au cas où on n’en a pas, on ne peut rien faire. Nous allons participer aux élections, mais après les élections, on va continuer à nous battre pour qu’on soit rétabli dans nos droits.
Un scrutin sans l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) et l’Union des Forces Républicaines (UFR) ne vous gêne pas ?
Je vais voir mon pays comme la France comme le Sénégal où tout le monde participe aux élections. Mais ces partis savent pourquoi ils ne participent pas à ces élections ils ont leur droit.
Propos recueillis par Aissatou Diallo