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Reporter, témoin des faits

Lettre d’Algérie: L’outarde algérienne, l’or des émirs…

Par Chahredine Berriah

L’Etat mafieux se confirme, de jour en jour, au rythme des révélations d’anciens pontes du régime, aujourd’hui incarcérés pour de multitudes de chefs d’inculpations.

Avant-hier samedi, l’ancien Premier ministre, Ahmed Ouyahia  a affirmé  devant le juge, que de “ nombreux responsables algériens sous Bouteflika recevaient des présents de la part d’émirs du Golfe en échange de facilités accordées pour chasser l’outarde et la gazelle en Algérie”.

Un aveu qui est loin d’être un secret, mais le plus grave, c’est la valeur des présents et la destination qu’ils prenaient.

Ouyahia, ou “l’homme des sales besognes”, comme on le dénommait, qui ne ratait aucune occasion pour insulter le peuple en lui ordonnant de “serrer la ceinture” à cause de la crise économique, est passé à table, ce samedi, sans retenue, ni honte “«J’ai reçu ces lingots d’or de la part des émirs du Golfe qui viennent chasser en Algérie, comme tous les responsables. Je les ai proposés à la Banque d’Algérie qui a refusé de les prendre. Je les ai alors vendus au marché noir pour 350 millions de dinars” (4,3 millions d’euros).

Ce dirigeant corrompu a pris le soin de préciser que  la “chasse en question était organisée par la présidence de la République”

En fait, c’est “Ali Baba et les quarante voleurs” des temps modernes.

Un voleur a révélé avoir encaissé plus de 4 millions d’euros, les autres ont du en empocher autant ou plus. Leur chef, Bouteflika, sûrement plus. Ouyahia, leur complice nous le dira à coup sûr. Qu’est ce qu’il a à perdre, il est plein dans la boue.

Quand on sait, qu’un autre premier ministre, Abdelmalek Sellal, lui aussi en prison, s’est attribué des centaines d’hectares près des  mines d’or dans le sud du pays, l’on se dit que lui n’attendait pas les émirs du Golf  pour se parer de pépites et partageait avec son gang.

Quel commentaire faire, sinon que la pègre Bouteflika avait juré de piller  tout le pays, et l’on comprend pourquoi elle insistait sur un cinquième mandat, malgré un président impotent. Hallucinant!

Autre nouvelle, moins rassurante: l’actuel chef d’Etat Abdelmadjid Tebboune est retourné, hier dimanche,  se soigner en Allemagne.

Dieu préserve l’Algérie de ses gouvernants!

C.B