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Mauritanie: Des membres du gouvernement commentent les résultats du Conseil des Ministres

AMI – Des membres du gouvernement, ont commenté, mercredi après-midi, devant la presse, les résultats du conseil des ministres. Il s’agit du ministre de la Justice, M. Mohamed Mahmoud Ould Cheikh Abdoullah Ould Boya et de celui de l’Education nationale, de la Formation technique et de la Réforme, M. Mohamed Melainine Ould Eyih, porte-parole par intérim du gouvernement.

Dans son mot introductif, le porte-parole du gouvernement a indiqué que le conseil des ministres a examiné et adopté plusieurs projets de décrets et suivi des communications.

Parmi ceux-ci, figure un projet de décret modifiant des dispositions du décret relatif à la création de l’Institut National de la Promotion de la Formation technique et professionnelle et une communication du ministère de la Justice sur les réformes à entreprendre dans les établissements pénitentiaires.

Prenant la parole à son tour, le ministre de la Justice est revenu sur les grandes lignes de la communication relative au plan de réformes des établissements de détention et de réinsertion, adopté en conseil des ministres.

Il a expliqué que, malgré les efforts déployés par les autorités pour améliorer les conditions de détention, à travers la construction de nouveaux établissements et le renforcement des services dont bénéficient les détenus, le milieu carcéral continue de faire face à des défis.

Ces problèmes vont du surpeuplement, au manque de moyens logistiques en passant par une absence de politique de rééducation, de réinsertion et de prévention des récidives, entre autres.

Pour venir à bout des difficultés soulevées, poursuit le ministre, son département va mettre en œuvre un plan de réformes avec les moyens de l’Etat et l’accompagnement des partenaires techniques et financiers.

Il est ainsi prévu de réviser l’organigramme de la direction centrale chargée des prisons, ses missions et ses prérogatives afin qu’elle puisse contribuer à la mise en œuvre des réformes et gérer au mieux ces établissements.

Pour le ministre, l’adoption d’une loi-cadre portant organisation des établissements de détention et de réinsertion est nécessaire pour atteindre les objectifs fixés.

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Elle se fera dans le respect des conventions internationales, des lois et règlements du pays, annonce le ministre. De plus, le ministre prévoit la mise en place d’un corps dédié aux employés des centres de détention et de réinsertion.

Avant de finir son intervention, le ministre de la Justice a précisé que la mise en œuvre de la réforme, entraînera une série d’activités inscrites dans le plan d’action 2020-2024 du ministère.

A son tour, le ministre de l’Éducation nationale expliqué que l’objectif du projet de décret abrogeant et remplaçant des dispositions du décret 2019/037 relatif à l’Institut national de Promotion de la Formation technique et professionnelle, vise à renforcer le dispositif de formation technique, notamment avec la mise en place d’un mécanisme qui permet à un maximum d’établissement de bénéficier des financements du Fonds de formation technique et professionnelle. La grande nouveauté sera le fait que les instituts privés seront désormais éligibles à ce fonds.

Toujours par rapport au projet de décret, le ministre a indiqué que les rôles des différentes instances qui interviennent dans la gestion du Fonds, seront clarifiés. Par ailleurs, deux guichets de formation qualifiante et de formation continue seront ouverts, au profit d’un grand de nombres de personnes, celles nécessiteuses en particulier.

Enfin, le ministre a déclaré que le projet de décret prévoit l’ouverture d’un guichet dédié au financement de projets d’entreprises, en collaboration avec des établissements de formation professionnelle.

Interpellé par rapport aux évaluations des enseignants contestés par des syndicats, le ministre de l’éducation a indiqué que des concertations sont en cours, pour trouver une solution idoine.

S’agissant des nouveaux critères établis, lors du dernier concours de sélection d’élèves-enseignants, le ministre a souligné que l’enseignant étant le pilier du processus éducatif, son niveau de base et la qualité de sa formation doivent être encadrés. C’est qui explique la décision du ministère d’imposer à chaque candidat inscrit pour enseigner une matière, l’obtention préalable d’une moyenne de 10 au moins, dans cette même matière au baccalauréat.

Pour ce qui est du contrôle des prix et l’approvisionnement du marché en denrées de première nécessité durant le mois du ramadan, le porte-parole par intérim du gouvernement a rappelé qu’un comité ministériel a été chargé de veiller à ce qu’il n’y ait pas de pénurie dans le marché. Selon lui, le comité travaille sur un accord avec les fournisseurs pour stabiliser les prix.

Pour ce qui est de la situation qui prévaut actuellement dans les marchés, le ministre a déclaré que des mesures sont prises et que les produits sont disponibles en abondance aujourd’hui. Il a cependant rappelé que plusieurs facteurs ont influé sur cette hausse des prix et la rareté de certaines denrées. Parmi elles, il a cité la pandémie du coronavirus, les conditions climatiques qui empêchent les navires d’accoster ainsi que la situation économique internationale.

AMI – Agence Mauritanienne d’Info