Saidou Barry, PDG de la Maison de Couture Sogoré Création, a su réalisé son rêve le plus ardent « Ouvrir un centre de formation en couture « . Ce rêve, Saidou Barry le nourrissait depuis quelques années. Ceci pour lutter contre la migration irrégulière et les fléaux sociaux. Grâce à un accompagnement de l’Union Européenne à travers le PNUD, ce jeune styliste et créateur de mode, a ouvert un centre de formation en couture dénommé « CFC Sogoré Création ».
Ce centre a pour objectif de former une nouvelle équipe de praticiens de l’habillement capable de s’insérer dans le milieu socio professionnel et de se prendre en charge en créant leur propre entreprise. Il reçoit des jeunes filles comme garçons, désireux de se former et se professionnaliser dans la mode.
À l’occasion de l’inauguration de ce centre, Saidou Barry, le principal initiateur, a livré ses motivations. «J’ai créé ce centre afin de lutter contre l’immigration clandestine et le mariage précoce des jeunes filles et les grossesses non-désirées. Nous voulons, à travers ce centre, montrer aux jeunes qu’il ne faut pas attendre qu’on ait de grands diplômes pour entreprendre. On peut entreprendre même sans diplôme. Les bailleurs nous ont donné un fonds pour pouvoir démarrer nos activités mais, il faut que le centre continue d’exister. C’est pour cette raison qu’on a décidé que la formation soit payante. Déjà, nous avons une dizaine d’élèves qui se sont déjà inscrits. Les conditions ne sont pas difficiles: pour s’inscrire il faut être âgé au minimum de 15 ans et la formation prend trois ans au maximum» a-t-il expliqué.
De son côté, Elhadj Diallo, coordinateur du programme INTEGRA au niveau du PNUD, principal bailleur du projet a dit toute sa joie quand à la réalisation de ce projet. « L’objectif du programme INTEGRA est d’accompagner l’employabilité et l’emploi des jeunes le long de l’axe d’intervention en ce qui concerne le PNUD, c’est l’axe Conakry-Labé. Certes Saidou Barry travaillait déjà dans le textile, mais son ambition était d’arriver à mettre en place un centre de formation. Et, je me rappelle qu’on a eu cette discussion lors de la sélection au niveau du ministère de la Jeunesse. C’était que oui c’est bien beau tout ça ; mais après, il faut penser au business modèle derrière pour que ce centre devienne quelque chose d’autonome qui n’est supporté ou accompagné seulement par des partenaires au développement. Mais, qu’il soit une initiative économique qui va créer non seulement des opportunités d’emplois pour des jeunes guinéens, qui va employer des jeunes guinéens, qui va contribuer aussi au rayonnement de notre culture et aussi du textile guinéen. Et pour ça, on a même eu raison d’avoir cru à ce projet et aujourd’hui nous sommes là pour l’inauguration de ce centre », s’est-il réjoui.
Aissatou Diallo pour farafinainfo.com