Des fortes pluies diluviennes s’abattent abondamment sur plusieurs capitales africaines depuis des jours voire un mois. Et Dakar, la capitale sénégalaise n’est pas du tout épargnée singulièrement la commune de Keur Massar dans le département de Pikine. Cette localité est présentement sous les eaux après des jours d’inondation.
Reportage de Farafinainfo.com réalisé par Odine Bitki
«Il est présentement très difficile de se frayer un chemin à Keur Massar. Les rues et les ruelles de la commune sont envahies par les eaux y compris certaines habitations. Une situation lamentable, insupportable et imaginable dans une capitale comme Dakar», se lamente Ibou Ndiaye, un habitant de cette commune qui a été créée en 1996, mais qui manque sérieusement de canalisation d’eau comme de nombreuses banlieues des capitales africaines. En témoigne la déclaration de Mame Fatou Sarr : «Il ne s’agit pas des constructions anarchiques sans respect urbanistique. C’est juste de l’inondation pour cause des fortes pluies, car il n’y a pas de canaux d’évacuation des eaux à Keur Massar plus précisément Diakhaye, cette partie de la commune qui est fortement inondée pour cause des fortes pluies.»
Keur Massar sous les eaux, pas une première fois !
Les hommes, femmes et enfants qui vivent dans cette partie de la commune de Keur Massar ne peuvent plus accéder à leur maison sans crainte de se mouiller les pieds dans les eaux. Pis, ils craignent également pour leur santé avec ces eaux stagnantes, qui sont sans aucun doute le nid de moustique. Selon les dires de certains de nos interlocuteurs, Keur Massar est toujours inondé dès qu’il y a des fortes pluies. Autant rappeler que cette grande commune du département de Pikine a été inondé durant le dernier hivernage. Comme en atteste le propos de Mokhtar Mbengue, chef de cabinet du maire dans un entretien accordé à nos confrères de APA en janvier 2021 en ces termes: « Le 5 septembre dernier, Keur Massar a été secouée par des inondations intenses. Cette situation a mis plus de 100 quartiers (sur 140) sous les eaux et plus de 2900 familles sont victimes. Nous avions créé deux sites de recasement aux Parcelles Assainies (dans la même localité). En clair, nous avions des problèmes pour évacuer les eaux dans certains quartiers.Ce sont des situations difficiles quand il pleut parce que les deux tiers de la commune sont inondés. Il s’agit des zones qui n’avaient pas bénéficié du Progep (Projet de gestion des eaux pluviales et d’adaptation aux changements climatiques) dans sa première phase, limitant alors la libre circulation des personnes et des biens. »
Photoreportages
Odine Bitki