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Reporter, témoin des faits

Guinée, Abdoulaye Bah : «Des magistrats qui ont peur des petits politiciens criminels»

Ce samedi 18 septembre 2021, Abdoulaye Bah, ancien détenu et membre du Bureau exécutif de l’UFDG (Union des Forces Démocratiques de Guinée), a pris la parole pour remercier toutes les personnes ainsi que les  institutions nationales et internationales, qui ont pris «fait et cause des personnes arbitrairement emprisonnées par le Président déchu Alpha Condé»

«Nous sommes de retour parmi vous et avec vous pour continuer cette lutte. Certains ont fait un an et d’autres quinze mois voir mois ou plus pour des faits qui n’existaient pas. Des accusations farfelues, grotesques, ignominieuses digne d’un régime fasciste, communiste. Un régime aux antipodes de l’histoire, mais les Guinéens étaient aux aguets»,  a dit l’ancien locataire de la Maison Centrale de Conakry

Les maux dont souffrait la Guinée d’Alpha Condé

Poursuivant son allocution,  ancien Président de la délégation spéciale de Kindia a égrené les trois (3) maux dont souffrait la Guinée du Pr. Alpha Condé en ces termes :  «Et Dieu merci, la défense nationale n’a fait que son travail, car lorsqu’un Président devient fou avec son régime, vous avez trois institutions qui mettent en garde : premièrement, s’il y a une Assemblée Nationale, la représentation nationale, les députés rappellent à l’ordre le Président devenu fou et immaîtrisable ; deuxièmement, vous avez aussi la justice parmi lesquelles le Président de la Cour Constitutionnelle s’il en est réellement conscient qu’il est le Président de la Cour qui contrôle l’application des dispositions constitutionnelles , mais en Guinée, on n’en a pas. On a des militants, qui sortent des bois et sont assis sur des sièges oh combien importants pour notre pays ! C’est malheureux, c’est révoltant et c’est choquant. Troisièmement et enfin, vous avez le Procureur Général, lorsque des citoyens appelés à diriger légalement, honnêtement et dignement transforment ses positions en action criminelle, le Procureur général, s’il en existe un doit prendre sa responsabilité devant la loi et le peuple pour pouvoir rappeler à l’ordre ce Président et cet appareil fou (…) Vous avez des procureurs, qui ont peur des petits politiciens, des magistrats, qui ont la fac de droit et la magistrature, qui ont peur des petits politiciens criminels. Voici le malheur de la Guinée, et il faut que ça cesse… »

Hadja Fanta Touré