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Reporter, témoin des faits

Guinée : Air Guinée, Alpha, Doumbouya … au menu du discours de Cellou Dalein

Conakry, le 05 février 2022, El Hadj Mamadou Cellou Dalein Diallo, président de l’UFDG (Union des Forces Démocratiques de Guinée), est venu habiller en treillis non militaire et a présidé la 23ème Assemblée Générale Virtuelle de son parti politique. Normal  dans une transition sous la conduite d’un militaire. 

Dans son discours, l’ancien Premier Ministre du Général Président Lansana Conté ne s’est pas empêché de briefer ses militants et sympathisants en ces termes : «Je suis très heureux du fait qu’on dise que le dossier d’Air Guinée a été transféré à la CRIEF (Cour de Répression des Infractions Economiques et Financières). Je sais qu’on en finira une fois pour toute.»

Dossiers toujours dépoussiérés

Poursuivant son allocution devant une assemblée acquise à sa cause politique, Cellou Dalein Diallo a rappelé une triste réalité bien guinéenne, qui dure et perdure : «Vous  savez, à chaque changement de régime, à l’approche de chaque échéance électorale, à cause du poids électoral de l’UFDG, à cause de la confiance qu’on a venant du peuple, ceux qui veulent disqualifier Cellou Dalein Diallo sortent des dossiers pour faire de l’intoxication et de la diffamation. Etant à l’opposition, face à la dictature d’Alpha Condé, nous avons gagné les présidentielles du 18 octobre 2020 avec 53,84% dès le 1er tour. Les Guinéens savent que Cellou Dalein Diallo est la chance pour la Guinée. Ils savent que nous luttons pour des valeurs. Nous cherchons le pouvoir pour aider tous les Guinéens».

Un appel lancé au Colonel – Président

«Le Colonel Mamadi Doumbouya a dit d’éviter les erreurs du passé. Moi, je lui dis ceci : la première erreur du passé a été de donner le pouvoir à quelqu’un qui n’a pas été élu. Alpha Condé n’a pas été élu en 2010. C’est pourquoi, il a refusé de respecter les lois (du pays) et ses engagements. Il n’a pas voulu organiser des élections à bonne date, car il savait qu’il n’était pas légitime. La deuxième erreur du passé est le manque de dialogue… », a-t-il rappelé et martelé tout en relançant un précieux appel au Colonel Mamadi Doumbouya, Président de la Transition : «Je relance cet appel au Colonel Mamadi Doumbouya, il faut qu’il accepte d’ouvrir un cadre de dialogue entre le CNRD (Comité National du Rassemblement  pour le Développement, ndrl), les politiques, la société civile, le CNT (Conseil National de la Transition, ndrl) pour décider ensemble de la Transition. Nous sommes en période d’exception. Il n’y a pas de légitimité. Il faut qu’on dialogue pour trouver un consensus, prévenir les conflits et préserver la paix».

Hadja Fanta Touré