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Reporter, témoin des faits

Préparatifs des examens nationaux en Guinée : «Moi Hawing Guillaume quand je jure sur le Coran, …» dixit le Ministre l’ENA

Conakry, le 2 juin 2022– Guillaume Hawing, Ministre de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation, était, ce mercredi 1er juin 2022, l’invité de l’émission «Les GG» de nos confrères d’Espace TV pour parler des préparatifs des examens nationaux, vont débuter le lundi prochain.

«Moi, Ministre et tous les autres membres du Gouvernement, nous avons accepté de prêter serment, c’est un sacerdoce ! Ce sont des valeurs cardinales, c’est pour moraliser les examens nationaux. Nous avons accepté de prêter serment pour servir la Nation. Et je me pose la question pourquoi d’autres refuseraient de faire la même chose ? Nous, les premiers responsables des départements ministériels, avons, tous, accepté de plein gré de prêter serment. La simple question, pourquoi les autres refuseraient de la même chose ? Quand on sait que l’école, un centre d’instruction ou d’éducation où on acquiert le savoir, le savoir-faire et le savoir-être, où on construit le pays, où se joue. Quand on sait que par le passé, nous savons c’était quoi les examens nationaux ? Quand on demande aux cadres de prêter serment, de faire comme leur Ministre, de faire comme les hauts cadres, la simple question, c’est de savoir pourquoi certains refuseraient ? (..). Ce n’est pas le Ministre qui a voulu çà. Cela est écrit dans les règlements généraux des examens nationaux. Ce sont les principes. Nous avons dit que ce serait ainsi, ceux (celles) qui prêteront pas serment : les gens ne sont pas obligés, et on ne va pas les obliger», répond le Ministre de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation à cette question pourquoi la prestation de serment ? Tout en apportant un éclairage sur l’exclusion des enseignants qui ont refusé de prêter serment : «Nous avons été clair ! Ne seront associés à l’organisation des examens nationaux que ceux (celles) qui prêteront serment. La formule est très claire. (Donc), nous allons les exclure simplement de l’organisation des examens nationaux. Ils restent des enseignants et vont continuer à exercer leur métier d’enseignant, mais ils ne seront pas associés à l’organisation des examens nationaux».

«Ceux qui vont faillir, c’est la justice ! »

Et Guillaune Hawing d’insister sur le mot moralisation : «C’est la moralisation, c’est ce mot qu’il faut souligner. La moralisation des examens nationaux. Croyez-moi en tant que croyant ! Moi Hawing Guillaume quand je jure sur le Coran, je vais réfléchir deux fois, peut-être plus de deux fois avant de poser un acte démesuré, croyez-moi !». Est-ce que c’est sur la prestation de serment que vous comptez pour avoir des examens sans fraude ?, le Ministre martèle : «Ce sont les règlements généraux des examens généraux, qui ont 99 articles comme pour dire qu’il y a plusieurs étapes, ceux qui vont faillir, c’est la justice. Nous, membres du Gouvernement, ce n’est pas que nous avons prêté serment que nous n’allons pas passer devant la CRIEF (Cour de Répression des Infractions Economiques et Financières), quand on faute. Et d’autres dispositions des règlements généraux sanctionnent donc je vous dis encore, je reprends, ce n’est pas une question d’humeur, pas le Ministre qui veut ainsi ! Ce sont les règlements généraux acceptés par le commun des enseignants, par le Cabinet du ministère, acceptés par tous et ce que nous appliquons».

Mesures pour éviter la fuite des sujets

Ainsi Guillaule Hawing égrène des innovations pour éviter la fuite des sujets et la fraude :  «Nous avons fait plusieurs innovations dont la prestation de serment. Nous avons des nouvelles feuilles, nous avons interné tous ceux qui sont tous ceux qui sont impliqués dans l’organisation des examens nationaux. Nous ne réinventons pas les rues. Nous étions en mission l’extérieur du pays, nous avons vu ce qui se passe là-bas. Quelqu’un l’a dit que pour être original, il faut commencer par imiter. Nous avons imité. Nous envoyons des choses que nous voyons ailleurs, qui peuvent être faites ici en Guinée…»  

Hadja Fanta Touré