Actu Sociopolitique de Farafinainfo.com – Joachim Baba Millimouno, le Coordinateur de la Cellule de communication de l’UFDG (Union des Forces démocratiques de Guinée) de Cellou Dalein Diallo, qui était, ce mardi 7 juin 2022, de l’émission «Les G.G» de nos confrères d’Espace TV, est allé un peu fort faisant allusion à «l’absence d’un leader politique lors de la lutte pour la sauvegarde des acquis démocratique et du calendrier électoral» sans vraiment nommer ce leader politique, ni mentionner le nom de sa formation politique, mais seuls les non-initiés de la politique guinéenne pouvaient ne pas comprendre. Et Mohamed Cissé, le Chargé de communication du PEDN (Parti de l’Espoir pour le Développement National) de Lansana Kouyaté, qui a compris ses insinuations, lui a donné la réplique salée.
La désignation d’un médiateur
«Je vous réponds à travers une figure simple, lorsque deux individus décident de se marier, ils ont l’obligation de trouver des témoins. Et ces témoins, c’est pourquoi ? C’est pour les aider, par moment à dépasser leurs différends, à régler les petits problèmes, qui sont inhérents à la cohabitation humaine. On ne peut pas songer à une cohabitation humaine, n’est-ce pas ? Et exclure les problèmes, ce n’est pas possible. Nous avons estimé que dans cette transition, le dialogue, il est fondamental et il est nécessaire. Et pour ça, nous avons besoin de quelqu’un, qui de temps à autre, peut rappeler à l’un et à l’autre ses engagements, ses obligations et certaines choses. Alors dans le cadre de la désignation d’un facilitateur, médiateur, allons-le comme on voudrait, la Guinée appartient à une communauté, nous n’évoluons pas en autarcie. On ne peut d’ailleurs le prétendre. Même ceux, qui souvent, sortent d’une organisation, sortent pour se retrouver dans une autre, mais pas pour rester en autarcie. Maintenant à l’état, nous avons demandé un facilitateur à la CEDEAO, la Guinée, elle-même, est membre de la CEDEAO. Maintenant le médiateur ou le facilitateur à être désigné qu’il soit Guinéen, Malien, Sénégalais, Burkinabé pourvu qu’il réponde aux orientations de la CEDEAO et qu’il ne soit pas sous les injonctions des parties présentes au dialogue. On aurait pu désigner un Guinéen, nous ne décidons pas ce qu’il faut désigner, c’est le principe que nous avons évoqué, c’est cela qui est important», laisse entendre Joachim Baba Millimouno répondant une question portant sur le rejet du Médiateur de la CEDEAO, Mohamed Ibn Chambas par le CNRD. Et Mohamed Cissé, le Chargé de communication du PEDN de répondre à cette question : «Nous pensons que toute initiative allant dans le sens de l’apaisement est à saluer, mais une question préjudicielle est à régler. Le souhait est que le Gouvernement soit d’accord avec cette proposition, parce que qui dit médiateur, dit quelqu’un qui est accepté par les parties prenantes. Sinon, quel que soit la capacité ou la volonté de l’institution à assurer la médiation (..). Si le gouvernement exprime son adhésion à ce choix ce qui veut dire qu’un premier pas est acquis, et finalement, il reste que comment travailler pour établir la communication entre les différentes parties (guinéennes), qui ne communiquent pas pour l’instant. Nous n’avons pas d’à priori sur personne, il connaît déjà suffisamment la Guinée, qui a déjà contribué assez dans ce genre d’initiatives pour le compte des Nations-Unies, mais nous disons tout simplement que le médiateur doit être d’abord accepté par les parties prenantes, … »
Bisbilles entre les chargés de communication de l’UFDG & PEDN
Le Coordinateur de la Cellule de communication de l’UFDG de lancer des piques au PEDN de Lansana Kouyaté, qui est resté en France toute la présidence du Pr. Alpha Condé en ces termes : «Moi, un parti politique qui a fui le combat politique, qui n’a pas été au rendez-vous du combat pour la sauvegarde des acquis démocratiques, qui n’a pas été au front pour le combat pour le respect du calendrier électoral, qui a été absent de toutes les luttes, qui ont été menées, ici (en Guinée), par les forces politiques et sociales. Je ne réponds pas à un tel parti politique». Et la relique salée de Mohamed Cissé à Joachim Baba Millimouno : «Il dit que le PEDN a été absent de la vie politique, mais il est en train de confondre le PEDN au président du parti. Comme à l’UFDG, le parti est confondu à l’image du président. Il suffit d’être contre lui (Cellou Dalein Diallo) qu’on te fout dehors. Donc, ce n’est pas le cas, chez nous. Notre parti politique est une institution, qui a été au rendez-vous de tous les combats que les partis politiques ont menés, quand nous étions d’accord sur ces combats, mais aussi toutes les marches du FNDC, nous étions présents au premier rang, vos journalistes étaient sur le terrain et ils l’ont pu observer. Le numéro 2 du parti n’a jamais manqué à une activité du FNDC et n’a jamais manqué à une manifestation y compris les cadres du parti. Les preuves existent. Mais s’il ment de manière flagrante pour dire que le parti n’a jamais mené de combat. Pourtant les archives et les preuves existent, c’est pour manquer du respect aux auditeurs, qui sont en train de l’écouter. Lansana Kouyaté est le président du parti. Lansana Kouyaté n’est pas le PEDN. Mais, il préside aujourd’hui le PEDN, comme demain quelqu’un autre peut le présider. Lansana Kouyaté était en mission de son parti et a toujours participé aux initiatives du FNDC parce qu’à un moment donné, on ne parlait plus de politique essentiellement, c’est le FNDC qui menait le combat. Demandez aux dirigeants de ce front notamment la Coordination nationale du FNDC? s’il y a eu une seule initiative importante où Lansana Kouyaté n’a pas été au rendez-vous pour contribuer (…)».
El Hadj Karamoko Touré
