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Reporter, témoin des faits

[Opinion] Le PM Sydia ou chronique d’un gros commis de l’Etat sur la ligne d’arrivée ? (par Souleymane Doumbouya)

En ce jour fatidique pour ce grand homme politique guinéen qui loin de ses terres natales qu’il aime tant voit une de ses nombreuses résidences récupérées pour cause de Stellionat vis-à-vis de l »Etat et réaffecté au Bureau Guinéen des Droits d’Auteurs, est un camouflet et marque l’épilogue d’une des affaires domaniales encore en contentieux et pendant devant le Tribunal de Première Instance de  Dixinn.  

Pour ma part, je lui conseillerais s’il pouvait m’écouter à  mettre immédiatement fin à sa procédure judiciaire pendante devant le tribunal et  commettre son Notaire à la rédaction d’un acte de donation à l’orchestre Horoya Band qui en revendiquait la propriété !

Ce conseil fut-il d’un  ancien militant d’un parti adversaire sans haine, ni moquerie s’avère une attitude de sagesse à  ne point  rejeter. Il permet sans contestation à  l’homme politique qu’il  de sauver les derniers meubles d’une vie bien remplie et éviter d’être perçu comme spoliateur spolié à son tour par plus fort. Très sincèrement, cela, au regard de son âge très avancé et, où, ce que l’on laisse de soi à la postérité importe plus. Il faut aussi, savoir abandonner à temps certains combats, surtout, quand le jeu n’en vaut plus la chandelle !

En effet, pour camper la présente journée marqué par l’actualité sur ce domaine public de l’Etat qu’il continue à cor et à cri de revendiquer la propriété malgré certaines dispositions pertinentes du code foncier et domanial, il apparaît important de faire un zoom sur la vie publique et succinctement le parcours professionnel de notre grand leader politique : Monsieur Sydia Touré Président du parti Union des Forces Républicaines (UFR ), un parti ayant été  longtemps marqué par son appartenance à l’opposition depuis la cooptation de la vedette du jour et objet de cet écriteau.

Nous retenons de lui, un grand commis de l’Etat ivoirien qui par un atypique parcours, s’est retrouvé PM de son pays d’origine la Guinée. Une belle consécration par ses pairs, à un moment, où, se concevait le fameux concept : « IVOIRITE »! Une doctrine philosophie basée sur la stratification des citoyens, visant tout de go à identifier celui qui est de souche, c’est-à-dire, de père et de mère, eux-mêmes ivoiriens, plus précisément connaître le vrai ivoirien qui garde ses racines sans le moindre métissage ou brassage culturel mais plutôt celui qui parvint à conserver ses liens purs avec le sol ivoirien. Être ivoirien  avant la fameuse Conférence de Berlin de 1885!

Sidya Touré ou avec une autre identité civile que je ne retiens plus et qui se dit par ses détracteurs, a très bien échappait belle à ce concept d’ivoirité et qui aurait été à la base d’assez de quiproquos conçus pour écarter son Ancien Boss de PM ADO (actuel Président de la République de Côte d’ivoire ) et qui a son paroxysme, a conduit à une rébellion sans velléités sécessionniste, mais plutôt, de pouvoirs de belligérants avec une partition du Territoire national de l’Etat ivoirien réunifié suite à plusieurs accords politiques entre belligérants et classe politique.

Ainsi, le Général Lansana Conté secoué par de fortes convulsions civilo-militaires débuté d’abord par le vent de la démocratie multipartite qui soufflait sur toute l’Afrique depuis le Sommet de la Baule (France) suite à l’effondrement du Mur de Berlin et de la désintégration de l’URSS et ensuite,  avec la mutinerie des 2 et 3 février 1996 (Où pendant quelques moments tout semblait avoir été perdu par le  Clan Conté et contrôlé par les mutins du Camp Militaire Alpha Yaya Diallo ), le vieux Général ayant récupéré totalement la situation a  tendu la perche confraternelle à ce digne fils de la Guinée en le nommant PM en juillet 1996.

Ce patriote guinéen, qui, en réalité, n’est jamais parti de la Guinée, car ayant toujours gardé et nourrit de vraies  folles amours d’avec ses terres ancestrales guinéennes, où, ses investissements combinés  avec le richissime homme d’affaires Guineo-congolo-américano-ivoirien feu Mamady Diane, se chiffrent à de faramineuses sommes que l’homme de Dimbokoro et de Boffa (Koron) ont réalisé ici. Tout de même, pour Sydia, reconnaissons-le,  avait sonné le glas d’une belle et longue carrière administrative ivoirienne,  ceci, à cause du pernicieux concept de l’ivoirité fraîchement sorti, conçu et mis en œuvre par les officines du Président Bédié aux initiales de HKB (pendant la belle période dite du miracle ivoirien )  et ses hommes,  pour le patron de l’UFR (parti créé suite à son renvoi de la Primature pour s’opposer au feu Général Conté son bienfaiteur et sauveur) s’en était fini.

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À ce jour, ce licencié en Droit des affaires et ancien pensionnaire d’une des écoles du Trésor en France, fait partie des trois (03) grands leaders qui ont polarisé depuis onze (11) ans et continuent en dépit d’une volonté de recomposition un peu difficile de l’échiquier politique guinéen.

Enfin, advint le petit matin rosé du début de la fin de cet hivernage si généreux de la perle de l’océan Atlantique, le 05 septembre 2021, le PRAC capturé et promené dans les rues serpentées de la capitale pour gravir la colline la plus célèbre où est situé le siège de la Radio Télévision Guinéenne et procédé classiquement à la première adresse à la nation marquant la prise effective du pouvoir, ses irréductibles opposants en jubilent et dressent des couronnes en toutes bonnes qualités au tombeur de l’homme du 17 mai 1991!  Mais le coup du sort étant toujours ironique, notre grand Légionnaire désormais maître incontesté des lieux de par sa volonté inébranlable de Refondation de l’Etat, ouvre plusieurs chantiers complexes  et difficiles de la République que les régimes précédents ne parvinrent point à ouvrir dont la récupération des domaines publics. Et, voilà l’homme de Boffa (Koron) parmi les spoliateurs des biens immobiliers de l’État. Il s’en suit un évincement de force de sa propriété restée longtemps contestée par ce qui reste d’un de ces orchestres nationaux qui ont fait la gloire de la Révolution culturelle de la Guinée sous le PDG du nom de Horoya Band. Une inculpation est opérée contre l’homme à l’instar de plusieurs individus mêlés à la commission de ce type d’infraction qualifié de Stellionat par le Ministère public. Comme le Cygne, l’homme retourne aussitôt illico presto d’où il était venu pour relancer ses activités politiques compromises par le règne sans partage après le troisième (3ème) mandat acquis et fraîchement entamé du régime déchu. Désormais contre son gré (car en exil forcé car sous le coup d’un jugement pour Stellionat), l’homme se retrouve aux bons et petits soins de son ancien patron ADO désormais Président de la république de Côte d’ivoire !

Sydia est un grand homme politique Guinéen, crédité de beaucoup d’atouts par plusieurs comme l’était d’ailleurs à  un certain moment le PRAC bien avant l’expérience quelquefois douloureuse de Sekoutoureyah (impunité notoire  et manque reconnaissance ou de gratitude envers certains acteurs ou militants d’arrière-garde).

Si chaque leader est un cas, les deux (02) personnages (PRAC et Sydia) ont en commun, le lourd poids de l’âge surtout aggravé par la maladie pour Sydia. C’est à juste titre que le Général de Gaulle reconnaissait volontiers dans ses Mémoires que : « La vieillesse est un naufrage  » Fin de citation.

J’aimerais bien revoir l’ex PM sur scelle  mais tout porte à croire que les futurs responsables des hagiographies en Guinée, pour être honnête avec moi-même doivent plus se préoccuper de construire une meilleure image à l’homme de Koron qu’autres options en ce sens que l’homme est fini !

Rendez nos biens spoliés !

Puisse Dieu guider et éclairer nos pas! Amen!

Souleymane Doumbouya, Consultant Socioéconomique