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Reporter, témoin des faits

Procès des massacres du 28 sept : Toumba explique comment il a sauvé des leaders …

Farafinainfo.com – Actualités Sociopolitiques & Judicaires – Aboubacar Sidiki Diakité, alias Toumba, est revenu, ce lundi 24 octobre 2022, à la barre pour continuer à livrer le rester de sa version des faits des massacres du 28 septembre 2009.

Evoquant son arrivée au Stade 28 septembre, ancien Aide de Camp du Capitaine Moussa Dadis Camara, a laissé entendre dans son monologue et sa façon de parler : «… J’ai trouvé quelqu’un qui était en train d’assommer les personnes sont entassées dans le caniveau. Je lui ai donné un coup de pied, il est tombé et j’ai dit ça, c’est quoi ça devant les leaders. Et tous les leaders sont avec moi, et personne n’ose. On (lui et les leaders) vient sur la piste d’athlétisme. Quiconque veut venir, j’écris, lui quitte ! Marcel est venu et a porté un coup sur la tête de Sidya (Touré). Il a retiré Cellou (Dalein Diallo), il l’a envoyé sur la pelouse. Je ne peux laisser les autres pour lui suivre. Les leaders savent, et (Moussa) Tiégboro (Camara) n’était pas au Stade en ce moment. Moi je n’avais pas encore vu Tiégboro à part à la télé. Je cours avec les leaders et je les embarque tous dans mon véhicule. Je dis Foromo attend-moi (ici). Je me retourne en courant pour aller chercher Cellou. Je trouve à la rentrée du petit portail du Stade, Cellou est évanoui là-bas, et Tiégboro est arrêté. Il est ici, je me mens. C’est là où j’ai vu Tiégboro. Et dès que j’ai vu Cellou évanoui, je ne sais pas s’il est mort, je sais dans quelle condition, Marcel l’a entraîné là-bas ! Et j’ai dit Eh ! Tiégboro n’a qu’à dire la vérité … Je me suis retourné en courant, je viens directement, et j’ai vu le Général  (Ibrahima) Baldé, je ne sais pas dans son audition, lui aussi a fabriqué autrement, c’est une contrevérité. Je l’ai vu sur la terrasse, il n’a qu’à venir expliquer quand Toumba quittait avec les leaders. Je suis monté dans mon véhicule, j’ai allumé et j’ai pris le démarre. J’avais beaucoup de mouchoirs blancs et eaux de Coyah que j’ai distribués aux leaders. Les leaders, je les consolais : Calmez-vous ! Demandez un leader, tout ce que j’ai dit ! C’est vrai que je n’ai pas pris Cellou, je ne connais pas Bah Oury, certainement il a pris Bah Oury aussi, je ne sais pas. Mais Louncény Fall, Moucta Diallo, feu Jean-Marie Doré, vous voyez, il tâtonne toujours parce que Jean-Marie lui, il est décédé. Jean-Marie Doré, le président Sidya Touré et d’autres militants des partis politiques, le véhicule était rempli. Demandez-les, s’il y avait un seul militaire dans mon véhicule. S’ils le disent, annulez toute ma toute déclaration ! S’ils disent qu’il y avait un seul militaire dans ma voiture, ne croyez plus ! Demandez-les s’il y a un véhicule nous suivait, s’ils disent oui, ne me croyez plus ! J’ai pris à 100 heures, mon véhicule était rapide, il était unique en Guinée ici. Ils (Marcel et autres) ne pouvaient pas me rattraper. Militairement, j’explique avant qu’ils ne se réorganisent mettre leur dispositif en place, embarqués leurs hommes, vérifiez si quelqu’un n’est pas absent, il faut un temps quand même. Moi, je suis parti avec les leaders en ville, mais dans ma tête, je me demandais partir avec eux où ! Je me suis rappelé au point (8 novembre), il y avait un groupe que je ne contrôlais pas, que je ne connais pas, … C’est moi qui ai évité les éléments du pont pour prendre la Corniche nord, c’est comme ça que l’idée m’est venue, même l’hôpital n’était pas dans ma tête. J’avais le pouvoir, je pouvais aller directement les mettre à Dadis ou les déposer au camp. J’emprunte la Corniche nord et je vois la clinique, je les débarque là-bas… Tiégboro, Marcel et leurs groupes sont venus encore. Ils sont venus envoi, et j’étais même surpris (…) Dès qu’ils sont venus, Marcel a sorti deux grenades (…) Je lui ai dit, tu es fou ! Il m’a dit : si tu ne fais pas sortir les leaders, je vais faire sauter. Tiégboro était arrêté, mais il ne parlait pas. Les leaders étaient désemparé et pleuraient, mais malgré tout ça, je les ai pas laissés entre les mains de Marcel et Tiégboro. Je les ai faits embarquer pour aller à l’Etat-major de la Gendarmerie, et ils sont venus encore … »             

Hadja Fanta Touré  

 

 

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