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Reporter, témoin des faits

Abdoulaye Kourouma : «Je condamne le coup d’Etat, un mauvais Président vaut mieux qu’un coup d’Etat, … »

Farafinainfo.com – Actualités Sociopolitiques – Abdoulaye Kourouma, ancien Député et président du RRD (Rassemblement pour la Renaissance et le Développement), était l’invité de l’émission «Rien à cacher» de nos confrères de l’Evasion TV pour passer en revue l’actualité guinéenne et donner sa grille de lecture sur le rapport du Dialogue inter-guinéen … 

 «Moi, je fais référence au discours de la prise du pouvoir par le CNRD (Comité National pour le Rassemblement et le Développement), je parle du discours du Colonel Mamadi Doumbouya lorsqu’il a motivé le coup d’Etat (renversant le Président Alpha Condé), par un discours ne plus refaire les erreurs du passé, aller dans le sens de l’unité nationale, l’injustice, c’est fini ! Les tueries et tout ce que vous savez, qui a amené une partie de la population à adhérer à son  coup d’Etat. Moi, je condamne le coup d’Etat, un mauvais Président vaut mieux qu’un coup d’Etat, parce que c’est un recul hein ! Moi, je vais vous le dire. Je le condamne. Maintenant que c’est fait, il faut l’arranger, il faut travailler pour corriger là où il y avait des défaillances plutôt que possible pour le retour à l’ordre constitutionnel», dit-il sans ambages répondant une question portant sur le Dialogue inter-guinéen tout en évaluant les actes posés les autorités du pays : «Lorsque vous évaluez un gouvernement que ce soit un gouvernement de transition ou un gouvernement normal, ça s’évalue sur quatre (4) points : le tissu social c’est-à-dire l’unité nationale, le niveau de l’unité dans le pays, la justice (l’injustice), la criminalité et le revenu du peuple. Comprenez, c’est ça si vous voulez évaluer un gouvernement, essayez de voir le niveau de l’unité, c’est-à-dire partez sur le plan social. De la prise du pouvoir à nos jours, avant le dimanche 5 septembre 2022 (date de la prise du pouvoir par le CNRD), le tissu social était un peu fragilisé, les gens se regardaient en chien de faïences, il y avait des tueries, des arrestations arbitraires, des condamnations sans motif (…) Avant 2021, il y avait des leaders d’opinion en prison parce qu’ils étaient dans l’exercice des droits constitutionnels, qui sont la manifestation, la liberté d’expression confisquées, et ils se sont retrouvés en prison. Avant 2021, il avait une partie de la population terrorisée, ils ont installé des PA, et il y avait des tueries à chaque manifestation, personne ne se sentait en sécurité y compris à la maison. Maintenant aujourd’hui, est-ce qu’on n’a pas des leaders d’opinion en prison sans justice oui ! Les nouvelles autorités du pays devraient faire mieux que leurs prédécesseurs, pas moins qu’eux. Donc quand in remplace quelqu’un, il faut te forcer à mieux  que ce dernier, mais pas moins que lui. »      

Hadja Saran Camara