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Mauritanien.ne d’ici et d’ailleurs : Hawa Ba répond aux Questions de Lala Aïcha Housseine

Rubrique – Mauritanien.ne d’ici & d’ailleurs de Farafinainfo.com – Elle se définit comme journaliste «autodidacte» et «sensibilise sur les questions de santé, de la reproduction et de la planification familiale». Elle compte à son actif plusieurs Prix dont le Prix Afri’Kibaaaru. Elle, c’est bien sûr Hawa Ba, une valeur sûre de la presse mauritanienne. Et Kissima Diagana peut vraiment s’enorgueillir de la réussite de l’un(e) de ses élèves. 

Racontez-nous vos débuts en journalisme ?

J’ai commencé à pratiquer le journalisme en 2017. Je suis autodidacte. Je ne suis  pas passée  par une école de journalisme régulière. J’ai intégré la rédaction du site web  Initiatives News.  J’ai appris beaucoup de choses avec le fondateur et directeur de ce média en ligne, Kissima Diagana, qui m’a fait aimer le métier de journalisme en me  permettant de faire plusieurs formations en Mauritanie et à  l’extérieur du pays.

Comment est née votre passion pour le journalisme ?

Ma passion pour le journalisme a été soudaine.  J’ai rencontré Mr Diagana à la faveur d’une formation sur le développement personnel et la communication qu’il donnait à des jeunes dont je faisais partie. Je savais qu’il est journaliste et qu’il avait un site. Il m’a encouragée à m’essayer aux reportages. Mon premier article était  sur les Handicapés qui confectionnaient des chaussures, faisaient la cordonnerie.  Par la suite, j’ai réalisé un reportage  sur la planification familiale sous angle l’accès des jeunes aux produits contraceptifs en Mauritanie.  Avec ce reportage, j’ai été obtenu le premier Prix du Concours Cheikh Oumar N’Diaye pour les journalistes. En 2020,  j’ai réalisé un reportage sur la covid19  portant sur  la résilience des femmes indigentes pendant la pandémie. Là également, j’ai été primée par la Haute Autorité de la Presse et de l’Audiovisuel (HAPA).

Hawa Ba, reporter de terrain

 

Quel background avez-vous en dehors du journalisme ?

Après mes études secondaires, j’ai été étudiante au Lycée commercial  en filière Comptabilité et Gestion. J’ai obtenu mes diplômes de BT et BTS en Gestion et Comptabilité.

Quel regard portez-vous sur la presse mauritanienne ?

Pour moi, la presse mauritanienne est bien. Il est important de créer des écoles  de journalisme pour qu’il y ait de la qualité dans le travail des journalistes en Mauritanie. Il y a tant de jeunes qui sont intéressés au métier de journalisme. Il suffit de faciliter leur accès à des écoles de formation professionnelle dans ce domaine pour relever le défi du professionnalisme.

Vous êtes aussi une activiste de la société civile. Comment alliez-vous ces deux profils ?

Je suis Militante pour les droits des femmes en Mauritanie. Je m’intéresse aux questions de femmes. Dans  mes articles ou reportage, j’ai l’habitude de traiter ces questions avec de la reproduction et la planification familiale. Je couvre également des sujets relatifs à l’environnement.

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Parlez-nous de votre «Prix Afri’Kibaaaru» ?

Notre media initiatives News a été choisi sur le projet de Afriibaruu, qui s’étale sur trois (3) ans de 2021 à 2023 afin de contribuer aux activités de développement durable. C’est dans ce cadre que j’ai participé à la première formation sur les fondamentaux du journalisme. Après cette formation un concours a été lancé. J’ai postulé avec une proposition de trois sujets, et  au final,  ce projet a été retenu. J’ai choisi de travailler sur le football féminin.

Vous dites que le journalisme peut aider à faire bouger les lignes pour les filles. Pourquoi?

Cette idée m’est venue dans le cadre de mon reportage sur le football féminin. Le journalisme peut aider à changer tant de choses, à  trouver des solutions pour des problématiques de nos sociétés

Que pensez-vous de cette reconnaissance, qui récompense votre talent ? 

C’est une fierté pour moi ainsi  que pour notre site web. Je suis régulièrement encouragée par ceux qui me font confiance et croient en moi.

Aujourd’hui, vous définiriez-vous plus comme une femme des médias ou plus comme une femme militante ?

Comme  femme de médias. Cela n’empêche pas de défendre et de militer pour les questions des femmes à travers mes articles et reportages.

Que faites-vous concrètement en tant qu’activiste de la société civile ?

Je sensibilise beaucoup sur les questions de santé, de la reproduction et la planification familiale. D’ailleurs, je présidé deux ans un réseau évoluant dans ce sens appelé le Réseau des Jeunes Ambassadeurs pour la santé, de la reproduction et la planification familiale en Mauritanie. Ce réseau est  issu de la coalition Enem du partenariat d’Ouagadougou. Je représente actuellement les jeunes dans une grande coalition de la société civile Mauritanienne appelé le GFF global Financing facility logé à la Banque mondiale pour la promotion de la santé reproductive, de la mère de l’enfant, de l’adolescent et jeune(SRMNEA).

Rubrique réalisée par Lala Aïcha Housseine Camara