Me Paul Y. Kourouma : «Messieurs Ibrahima Kassory, Mohamed Diané, Oyé Guilavogui, Ibrahima Kourouma sont les otages du régime (la junte, CNRD)»
Farafianinfo.com – Actualités Sociopolitiques Guinéennes – Me Paul Yomba Kourouma, un des conseils de l’ancien Premier Ministre, Dr. Ibrahima Kassory Fofana, était, ce jeudi 9 mars 2023, l’invité de l’émission «On refait le Monde» de nos confrères de Djoma TV pour passer en revue l’actualité judiciaire de la République de Guinée particulièrement le procès annoncé de son client et le décès de son confrère sénégalais Me Ousmane Sèye.
Répondant une question portant sur l’ouverture du procès de son client le 15 mars. «Vous savez chez nous, nos lois sont abîmées, elles connaissent la teigne, la moisissure, et faute d’être abrogées, elles sont carrément tombées en désuétude, c’est-à dire qu’elles n’ont pas cours. L’exécutif et le judiciaire ayant formés une coalition contre le droit et l’état de droit. La CRIEF (Cour de la Répression des Infractions Economiques et Financières, ndrl) et la Cour Suprême étant devenues des sœurs jumelles. Elles sont devenues inopérantes, nos lois. Seul le forçat, seule la force, l’argument de la force, et non l’inverse accourt. Les otages, la prise d’otage, ce n’est pas qu’au Sahel, ce n’est pas qu’au Niger, ce n’est pas qu’au Mali, ce n’est pas qu’au Burkina. La prise d’otage, elle se passe en Guinée aussi. Et les otages d’aujourd’hui, c’est Monsieur Ibrahima Kassory, c’est Monsieur Mohamed Diané, c’est Monsieur Oyé Guilavogui, c’est Monsieur Ibrahima Kourouma, ce sont ses otages du régime ! On ne peut pas comprendre que dans un régime comme celui-ci qui se veut démocratique et qui se considère maintenant comme état de droit que des juridictions rendent des jugements, que la chambre de l’instruction qui crypte, qui fait passer et repasser les infractions, qui refusent des mises en liberté, le temps pour elle de voir clair. Que celle-ci parvienne à la solution, à la résolution comme quoi ils ne se grèvent à ces gens aucune infraction, aucun fait dommageable, aucune culpabilité de quelque nature … », martèle-t-il amèrement.
Hadja Saran Camara