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Reporter, témoin des faits

Conakry : Heurts entre policiers et taxi-motards [Témoignages]

Farafinainfo.com – Actualités Sociopolitiques Guinéennes – C’était chaud entre policiers et taximotards, ce vendredi 31 mars 2023. Tout aurait commencé par un contrôle de casques, qui s’est terminé par des jets de cailloux des motards contre gaz lacrymogène des policiers.

«Je suis motard. Aujourd’hui (vendredi), il n’y a pas de circulation ici à Kenien et Matam rond-point.», renseigne Sylla avant d’évoquer les raisons de cette situation en ces termes : «Les policiers ont agressé un mototaxi, qui avait une cliente sur la moto. La dame est tombée, s’est cassée le bras et est blessée au front. Après l’acte ignoble, les agents de la police n’ont pas du tout secouru cette citoyenne guinéenne. Les mototaxis se sont fâchés et ont brûlé les tentes des policiers. C’est ainsi qu’ils ont commencé à jeter des pierres jusqu’à la rentrée du quartier Kenien.»

Jets de cailloux contre gaz lacrymogène

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Mariame Sylla rappelle sa mésaventure : «Hier (jeudi), les policiers nous ont arrêtés et disaient que chaque motard doit (désormais) avoir deux casques. Aujourd’hui, c’était très chaud, les mototaxis ne font que fuir pour tromper la vigilance des agents de la police routière. Et même les travailleurs sont arrêtés. L’Etat doit faire doucement, les choses ne devraient pas se passer ainsi dans un pays.» Cissoko renchérit : «Nous avons vu venir les policiers devant notre garage. Ils ont commencé à jeter du gaz lacrymogène. Et les jeunes gens ont répliqué en jetant des cailloux. Nous nous sommes attelés à faire rentrer les voitures de nos clients pour ne pas avoir de problèmes». Camara abonde dans le même sens : «Moi, je venais juste d’arriver et j’ai vu les jets de pierre des jeunes contre les policiers. Et ces derniers jetaient du gaz lacrymogène. Je ne savais pas quoi faire, c’est ainsi que j’ai cherché à sauver ma tête. J’ai eu la peur de ma vie». «Moi je ne savais rien, je partais au marché, j’ai vu les motards fuir et d’autres gens. Je me suis renseigné : les gens disaient que les policiers arrêtaient les motards et conduisent les motos à la fourrière», indique Bangoura     

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 Odine Bitki, Journaliste reporter Farafinainfo.com