Ne dit-on pas qu’en matière mobilière (argent): « possession en vaut titre? », la co-signature des documents comptables et financiers fait du DAF dans les faits une sorte de Vice-Ministre.
Il faut aussi cesser dans l’administration centrale de les appeler DIRECTEUR, ils ne le sont pas. Hiérarchiquement, ils relèvent ou sont des subordonnés directs d’un DIRECTEUR au sens de l’administration centrale et le « D » dans l’abréviation est mis pour « DIVISION », ce sont des Chefs de Division chargés des Affaires Financières. La particularité de leur poste fait qu’ils appartiennent aux services d’appui des differentes articulations de l’administration dans sa globalité aspects (horizontal et obéissant à une certaine verticalité plus vous vous trouvez à la périphérie). Bref! S’ils sont sous la responsabilité fonctionnelle des Ministres auprès desquels ils ne sont que de simples assistants (une petite rétrogradation causée par certaines dispositions de la Loi Oraganique relative à la Loi de Finance adoptée en 2013, mettant fin à leur Statut d’administrateur de crédits pour être relégué à titre d’assistant du Ministre avec une implication de celui-ci dans la gestion) comme plusieurs autres cadres de leurs départements ou ceux du pool financier, il n’en demeure pas moins qu’ils restent intimement rattachés à leur département d’origine qui en exerce un vrai contrôle effectif (qui les nomme et les revoque au gré des circonstances). Comme on le dit très banalement, personne ne manipule l’argent de l’État si tu n’en as le mandat de cette petite forêt sacrée où le silence ou mieux, l’omerta est érigée en règle de gouvernance. Je dirai en Guinée, « l’autre grande muette « !
Il n’y a certes pas de gestion innocente mais des fautes de gestion intolérable. Car comme le reconnaît un dicton populaire de chez moi : « le bébé ne tombe ou chute que des mains de sa porteuse ou son porteur (nounou) ».
Pendant cette REFONDATION et en le REDRESSEMENT, il aurait été plus sage de revoir la toute-puissance des ministères du pool financier dans leurs relations avec les autres ministères qu’ils écrasent de par une transversalité à vous couper le souffle. L’organe de contrôle parfait le plus rapproché qu’est l’Inspection Générale à la disposition du Ministre (qui est politique de par son niveau ou position et qui aurait mieux fait de sortir dans la gestion ou en posant des actes de gestion) n’a quasiment aucune influence sur eux (celle-ci est une autre anomalie). Un peu loin de ma bibliothèque (documentation), je sais tout de même que des dispositions pertinentes de notre arsenal juridique dans le cadre du fonctionnement de l’aéropage administratif, lui (Ministre) permet la faculté (donc pas obligatoire) de déléguer sa signature et la personne la mieux désignée reste le Chef de Cabinet sensé être son plus grand confident et qu’il doit pouvoir choisir lui-même ainsi que le pool de conseillers (spécialistes aguerris) à l’assister dans sa noble et exaltante mission de conduire un pan de la vie de la nation. Il est évident que loin d’une sinécure, la fonction ministérielle doit rester un vrai sacerdoce comme observé dans d’autres pays où la gouvernance reste très appréciée de par la bonne qualité. Si de vrais instruments étaient conçus pour mettre en sa disposition comme une Inspection Générale plus efficace dans son contrôle permanent et régulier (au jour le jour) dont les profils devraient être de plus en plus précis, liés à la finalité de leurs missions, le Ministre restera de plus en plus protégé à moins qu’il veuille lui-même descendre dans la carambouille. La fonction ministérielle est assez noble pour être souvent mêler à des faits aussi banals et triviaux qu’on constate dans les scandales.
En résumé, certains ironisent que sous les tropiques, les vrais Premiers Ministres restent celui ou ceux qui contrôlent le pool financier. En ce sens que si l’administration est un levier de commande pour un État, celui ou ceux qui le commandent assez facilement est/sont, ceux qui ont leurs hommes à tous les points stratégiques et qu’ils contrôlent d’un claquement des doigts. D’ailleurs, il n’est pas souvent gênant de constater qu’à chaque fois les Ministres cherchent toujours à localiser la position réelle de leur DAAF que celle des autres collaborateurs pour la simple raison que celui tient la bourse, tient les hommes comme pour dire, l’argent dans notre société actuelle est roi!
Les dernières mesures prises par la très redoutable CRIEF au biais de son parquet et qui provoque assez d’emois accompagnés d’effrois collectives ne me paraissent pas assez bien indiquées, eu égard à la légèreté des motifs indiqués : dénonciation et suspicion ! Nous osons croire que la nonchalance caractéristique de « Dame Themis » ne va pas annihiler les efforts sans cessent en cours pour trouver le meilleur chemin pour sortir le pays de l’ornière. La peur et la terreur ne doivent plus redevenir des méthodes à user pour conduire les affaires publiques de la Guinée parce que nous sommes un peuple martyr !
Il nous faut hâter les choses, comme disent les gens : « Aller vite et bien ! » Par conséquent, je ne souhaite aucune autre procrastination qui a fini par avoir raison du régime défunt et dont les anomalies ont justifié cette belle RECTIFICATION INSTITUTIONNELLE de toutes les espérances, ce petit matin du 05 septembre 2021, pour vu que l’espoir ne meurt!
Très solennellement, à Monsieur le Président de la République, il faut qu’il garde à l’esprit, il vaincra tout dans ce monde sauf le temps. Et contre cet irréductible ennemi, il n’y a que deux (02) attitudes ou complices parfaits: aller vite et bien, ensuite, se remettre sans cesse en cause car les solutions à trouver face à des challenges sans cesse très dynamiques dans un monde de plus en crise et surtout en mutation, ne lui donnent aucun répit. Ce qui veut dire, toute minute perdue est une éternité de gâchis !
Puisse Dieu guider et éclairer nos pas ! Amen !
Souleymane Doumbouya