Ce lundi 4 mars 2024, la Rédaction de Farafinainfo.com revient sur les faits marquants de l’[Actu de la Semaine en 3 Questions] en Afrique particulièrement la nomination de Bah Oury au poste de Premier Ministre en Guinée. La mort de l’opposant tchadien et cousin du Président. Macky Sall réaffirme son départ sans que son successeur ne soit élu. Entretien avec Soninké Diané, Acteur du Développement
1)- Bah Oury, de son vrai nom Amadou Oury Bah, est nommé Premier Ministre/ Chef du Gouvernement de la Transition par le Général Mamadi Doumbouya, le Chef de la junte militaire, CNRD au pouvoir en République de Guinée. Cet économiste, de surcroît homme, politique peut-il sauver la Transition Guinéenne ?
Bah Oury
La survenue d’une transition est la conséquence de la mauvaise gestion et/ou la mauvaise appréciation de l’évolution sociopolitique d’une société, un pays. Par conséquent, pour mener à bon port une transition, un effort d’ensemble, un engagement républicain sont nécessaires au travers d’un pilotage serein, plein de leadership, un canevas défini et approprié. La réussite de gestion de la transition par M. Bah Amadou Oury en tant que Premier Ministre dépendra de divers facteurs, tels que sa capacité à rassembler un gouvernement compétent, à stabiliser l’économie et à instaurer un climat politique apaisé. Les défis de la transition guinéenne nécessiteront des efforts concertés et une gestion efficace. Son expérience politique milite en sa faveur, M Bah Amadou Oury à assez d’éléments en possession qui peuvent l’aider à conduire la primature, mais le hic porte le bon vouloir du Président Mamadi Doumbouya et du CNRD sur la conduite et la finalité qu’ils veulent de cette transition. Enfin sa nomination souligne qu’être le meilleur élève de l’école peut conduire au sommet de l’État, démontrant ainsi que l’excellence académique peut se traduire par la réussite dans la vie. Il est crucial de ne pas se laisser influencer par l’idée préconçue selon laquelle le premier de la classe ne serait pas nécessairement le premier dans la vie.
2)- « Yaya Dillo, tué mercredi 28 février à N’Djamena, était dans le collimateur du pouvoir depuis des années, selon de nombreux spécialistes du pays. Il dérangeait énormément alors que Mahamat Idriss Deby cherchait à consolider son pouvoir contesté à l’intérieur de son clan » rapporte RFI. Quel commentaire faites-vous de la mort de cet opposant et cousin du Président « tué par l’armée au Tchad » ?
Yaya Dillo
Le cynisme politique n’est pas une nouveauté en Afrique. Surtout dans un environnement hostile à la diversité d’opinions. Le cas tchadien inquiète, et appelle les autorités tchadiennes, la classe politique à adopter une posture républicaine et de sauvegarde de la quiétude sociale. La mort de Yaya Dillo soulève des préoccupations sur la situation politique au Tchad. Les circonstances entourant sa mort soulignent les tensions politiques et les enjeux de pouvoir dans le pays. La nécessité d’une enquête transparente et impartiale pour faire la lumière sur les événements est cruciale pour la justice et la stabilité.
3) -Macky Sall, Président de la République du Sénégal, a réaffirmé qu’il quittera le pouvoir le 2 avril (prochain). Et son Ministre de l’Intérieur, Me Sidiki Kaba, révèle : « Après le 2 avril (2024) sans Macky Sall (au pouvoir), tout le processus électoral sera repris. » Quelle lecture faites-vous de cet imbroglio politique sénégalais, qui est en train de remettre en cause l’exception sénégalaise en matière de démocratie en Afrique ?
L’annonce de la sortie du président Macky Sall et la mention de reprendre le processus électoral après son départ suggèrent des enjeux importants pour la stabilité politique au Sénégal. Cela pourrait susciter des débats sur la transition démocratique et souligner les défis persistants dans le pays malgré sa réputation d’exception démocratique en Afrique. L’illustration de la différence entre un homme politique et un homme d ‘État s’exprime mieux au Sénégal. …..
Rédaction de Farafinainfo.com
Farafinainfo à l’honneur : Le journaliste Chahreddine Berriah, lauréat