SANTÉ. Le Niger, l’un des 27 pays les plus exposés à la fièvre jaune, intensifie ses efforts pour éradiquer cette maladie virale grave par des campagnes de vaccination préventive de masse. Face à la recrudescence des flambées épidémiques en Afrique de l’Ouest, les autorités sanitaires du pays, en partenariat avec des organismes internationaux, visent une couverture vaccinale totale d’ici 2026.
Par Marwa Sid Ahmed, Journaliste Farafinainfo.com
La fièvre jaune est une maladie virale potentiellement mortelle, transmise par la piqûre de moustiques infectés. Elle se caractérise par un jaunissement de la peau et des yeux (d’où son nom), des urines foncées, des douleurs abdominales sévères accompagnées de vomissements et des saignements. Bien que la maladie soit grave, elle est évitable grâce à un vaccin largement accessible. Le Niger, l’un des pays les plus à risque, met en place une série de campagnes de vaccination préventive pour éradiquer cette maladie et prévenir d’éventuelles épidémies futures.
En raison de sa situation géographique, de ses conditions écologiques particulières, ainsi que d’une couverture vaccinale encore insuffisante et d’une surveillance épidémiologique à renforcer, le Niger fait partie des 27 pays identifiés comme étant particulièrement vulnérables à la fièvre jaune. Afin de répondre à ce défi, les autorités sanitaires, en collaboration avec leurs partenaires internationaux, ont mis en place une stratégie de vaccination de masse visant à protéger les populations résidant dans les zones endémiques, ainsi que les voyageurs en provenance de ces zones.
Vaccination préventive
Le vaccin contre la fièvre jaune, introduit en 1987, constitue la pierre angulaire de cette lutte. Le Niger s’est engagé dans la stratégie mondiale d’élimination des épidémies de fièvre jaune pour la période 2017-2026, baptisée *EYE* (Elimination of Yellow Fever Epidemics). Cette initiative mondiale a pour objectif d’éliminer les épidémies en protégeant les populations à risque et en limitant la transmission de la maladie. Les campagnes de vaccination préventive déployées au Niger font partie d’une réponse nationale visant à atteindre une couverture vaccinale généralisée dans tout le pays. En 2022, une première campagne réactive a été menée à la suite d’une résurgence de l’épidémie en Afrique de l’Ouest. Dans les mois à venir, de nouvelles campagnes seront lancées dans d’autres régions du pays pour renforcer la lutte contre la fièvre jaune et garantir la protection de l’ensemble de la population.
Le vaccin contre la fièvre jaune est désormais obligatoire pour les voyageurs se rendant dans les zones endémiques. Cette mesure fait partie des efforts internationaux pour prévenir la propagation de la maladie au-delà des frontières. Selon les autorités sanitaires, ces initiatives de vaccination préventive, associées aux campagnes de vaccination réactives et à la vaccination de routine, devraient permettre d’éliminer la fièvre jaune au Niger d’ici 2026.
M.S.A
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