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Reporter, témoin des faits

Mauritanie : Génocide, en toute circonstance et s’y tenir

La première grande victoire pour la réconciliation nationale sera celle de la vérité, de la requalification des faits. Pour y parvenir, Il est indispensable d’utiliser, en toute circonstance, les mots qui conviennent pour désigner les maux causés au risque de tomber dans le négationnisme et l’impunité. Il n’existe pas de période de soldes pour un disparu. On ne solde pas les mots et les morts.

Le « Passif humanitaire » devrait être mis à l’actif des idéologues et donneurs d’ordres, des bourreaux qui, conscients de leur responsabilité certainement directe dans les forfaits commis, font tout pour retarder ou empêcher la manifestation de la vérité. Ces génocidaires sont encore dans les premiers cercles du pouvoir. Ils avaient prévu de finir « proprement » leur boulot avec la biométrie.

Sous toutes les latitudes, ce sont les vainqueurs qui ont imposé leur volonté quand il s’est agi de qualifier les faits. Leur camp ayant eu le soutien des instances internationales, quand il ne les a pas créées, pour traduire les bourreaux : le Tribunal de Nuremberg pour qualifier le traitement réservé aux Juifs lors des deux grandes guerres de crime contre l’Humanité, ceux d’Arusha pour le génocide des Tutsi au Rwanda et de la Haye pour le génocide des Musulmans de Bosnie Herzégovine. La Cour Pénale Internationale pour Charles Taylor …

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Abstraction faite d’un puéril débat sémantique et des insultes habituelles qui seraient opposés par les triomphants vainqueurs nationaliste arabes de Mauritanie qui n’utilisent pourtant que les termes « Territoires occupés, parfois Apartheid » pour la Palestine par solidarité, le système d’oppression et d’exclusion de la communauté noire va à sa perte et la Mauritanie réservée à une communauté minoritaire avec, s’il ne se réforme pas en profondeur, s’il continue à être sourd. Les tenants de l’exclusion obsessionnelle oublient qu’il n’y a pas de fatalité à rester opprimés. Les exclus ne sont pas des légumes.

 Dans ces conditions et dans ce contexte, il est inapproprié pour beaucoup de parler de peuple, de nation, de patrie…Pour cette majorité lésée, la Mauritanie est à reconstruire. La balle n’est pas au centre, elle est d’un côté. De l’autre côté insolent. Ce système d’exclusion, adossé à l’armée, triomphant dans l’impunité et dans l’opulence continue de populariser sans complexe un racisme d’état de masse. Je pèse mes mots. Pour qui vaut notre devise : Honneur – Fraternité – Justice?

Ciré Bâ – Paris, le 25/02/2020