#Farafinainfo_ActuSanté. La Coordination du PNSM (Programme National de Santé Mentale) – en collaboration avec ses partenaires techniques et financiers, particulièrement l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) et l’OIM (Organisation Internationale pour les Migrations) – a célébré, mardi 14 octobre 2025 dans la salle de conférence du CAMES (Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur) de l’UGANC (Université Gamal Abdel Nasser de Conakry), la Journée Mondiale de la Santé Mentale en différé.
Par Camara Mamady, Journaliste & Chargé de Communication, PNSM pour Farafinainfo.com
Bien que n’ayant pas les moyens financiers pour déployer ses différentes activités, la Coordination du PNSM a fait preuve d’ingéniosité pour célébrer haute en couleurs cette 33ème journée mondiale de la santé mentale sous le thème : “Renforcer le système de soins avant, pendant et après les catastrophes et situations d’urgence” et placée sous l’égide du Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique. Et mis les petits plats dans les grands en invitant un panel de compétences pour en parler.
Panel d’experts. La cérémonie a commencé par une performance de slam, laissant place à un panel composé de cinq (5) experts en santé : Dr. Sory Condé, Médecin de santé publique & Directeur Général de l’ANSS (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire), qui a rehaussé de sa présence la cérémonie de célébration de la 33è journée mondiale de la santé mentale, a bien voulu répondre aux trois (3) questions proposées par la Coordination du PNSM : “1. Comment évaluer la capacité du système de santé mentale à répondre aux crises ? 2. Quelles politiques ou stratégies publiques sont nécessaires pour renforcer la préparation avant les urgences ? 3. Comment assurer la durabilité des interventions après la phase d’urgence ? », évidemment sous l’angle : gouvernance, planification et système de santé. Ses autres collègues médecin et panelistes en feront autant, sous différents angles.
Photo du Panel d’experts
« Les acteurs communautaires jouent un rôle de premier plan »
Répondant à cette toute 1ère question : « Quel rôle jouent les psychologues et les acteurs communautaires dans la réponse aux urgences ?», Dr. Alhassane Cherif, Psychologue addictologue et Professeur d’Université, a laissé entendre : « La réponse donnée à cette question renvoie à qui fait quoi entre ces deux catégories d’intervenants en cas de sinistre ? Et la réponse donnée renvoie également à une prise en charge forcément collective des victimes, parce que les psychologues, seuls, ne peuvent travailler (…). Il faut reconnaître que les acteurs communautaires jouent un rôle de premier plan, en cas de sinistre (…), sans eux, aucune prise en charge n’est possible ». Et il a aussi répondu à ces deux questions, avec une grande clarté, portant sur l’approche psychosociale et communautaire : « 2. Quelles interventions psychologiques rapides et adaptées peuvent être déployées pendant une catastrophe ? 3. Comment maintenir un suivi et une continuité des soins après la phase aiguë de crise ?».
« … nos services de santé sont confrontés à des difficultés infrastructurelles qui se manifestent par un manque d’équipements… »
Quant au Pr. Kémo Soumaoro, Psychiatre addictologue de formation et de carrière, il a excellemment répondu à ces questions portant sur la prise en charge clinique et organisationnelle : « 1. Quels défis rencontrent les services psychiatriques lors des catastrophes ? 2. Comment renforcer la coordination entre les structures psychiatriques et les soins primaires ? 3. Quelles leçons tirées des crises précédentes pourraient guider la préparation du système de soins ?», tout en égrenant un chapelet de difficultés rencontrées : « … nos services de santé sont confrontés à des difficultés infrastructurelles qui se manifestent par un manque d’équipements, des bâtiments de qualité, mais aussi de grande capacité, la concentration des structures sanitaires, le manque de formation du personnel… ».
« Adopter un comportement décent est la chose la plus importante dans une telle situation »
Pr. Mamady Mory Keïta, Psychiatre addictologue et ex Coordonnateur National du PNSM, a été chaleureusement ovationné par l’assistance pour les services rendus à la Nation guinéenne notamment l’élaboration du tout 1er Plan Stratégique National du PNSM (Programme National de Santé Mentale). « … la catastrophe se caractérise par un événement brusque et soudain, souvent de nature aléatoire, qui cause des perturbations graves et dépasse les capacités d’une communauté à y faire face par ses propres ressources (…) Elle peut entraîner le stress, souvent sous la forme du syndrome de stress post-traumatique (SSPT), de l’anxiété et de la dépression. Dans ces conditions, le lit est créé pour les maladies mentales comme la dépression : ceux et celles, qui sont à la recherche de performance, vont toujours vers les substances psychoactives, qui ont pour effet d’égayer et de renforcer leur capacité. C’est ainsi que vous verrez, ceux qui ont l’habitude de fumer deux ou trois cigarettes par jour, peuvent finir un ou deux paquets par jour (…) Adopter un comportement décent est la chose la plus importante dans une telle situation », a-t-il martelé et conseillé en répondant à cette 1ère question : « 1. Comment les catastrophes influencent-elles les comportements addictifs ?». Ensuite, il s’est penché sur ces deux autres sujets : « 2. Que recommanderiez-vous pour intégrer la prise en charge des addictions dans les plans d’urgence? 3. En tant qu’expert expérimenté, quelles réformes structurelles jugez-vous prioritaires pour renforcer la résilience du système de santé mentale guinéen ? ». Ces deux dernières questions, et tout comme la précédente répondue, sous l’angle de la santé mentale et les addictions dans les contextes d’urgence. Et le Pr. Morifodé Doukouré – Médecin, Enseignant-Chercheur, Spécialiste en Psychiatrie & Chef de Service de Psychiatrie à l’Hôpital Donka – a évoqué l’impact des crises sur la santé mentale des enfants, adolescents et leurs familles en répondant à ces trois (3) questions : « 1. Quels sont les effets psychologiques les plus fréquents des catastrophes sur les enfants et adolescents ? 2. Comment renforcer la résilience des jeunes avant les crises ? 3. Quelles stratégies ou structures de prise en charge devraient être intégrées dans le système de soins pour mieux protéger les enfants pendant et après les situations d’urgence ? ».
“Sans la santé mentale, il n’y a pas de santé”
Les uns et les autres se sont penchés sur des questions sanitaires et n’ont pas manqué d’éclairer la lanterne du public présent dans la salle du CAMES, composé majoritairement d’étudiants y compris ceux et celles qui ont bien voulu suivre en direct sur Farafinainfo. La très célèbre modératrice – Dr. Aïssatou Satourou Diallo – qu’on ne présente plus en République de Guinée, surtout pas dans le domaine de la santé, dont sa présence impose le respect – a su bien allier la transmission du savoir et savoir (très bien) parler en public pour donner la parole aux différents panelistes et faire passer des messages aux autorités publiques et autres partenaires. Il faut que les uns et les autres comprennent que “Sans la santé mentale, il n’y a pas de santé”, disait-elle sans cesse, avec insistance, tout en faisant comprendre l’importance de la santé mentale : « La santé mentale est ce qui permet à chacun de prendre des décisions rationnelles et éclairées face aux aléas de la vie. Ainsi, la santé mentale est un organe capital voire vital, de la bonne santé dans sa globalité » et sans laisser sous silence le manque de moyens de la coordination du PNSM.
Dr. Aïssatou Satourou Diallo
« Nous sommes toujours au camp avec nos familles … »
Partage d’expérience. « … c’est pour dire que je suis vraiment d’avis pour ce soutien psychosocial. Nous demandons de l’aide à la Coordination du PNSM pour les victimes de l’éboulement à Manéah (à Coyah en Guinée). (Le bilan de ce drame, survenu les 20 et 21 août 2025, est d’au moins 16 morts, 12 blessés et 10 disparus, selon les informations actualisées du 22 août 2025), s’est ainsi confiée Dr. Mado Windouno, une des victimes, qui n’était pas présente sur les lieux du glissement de terrain cette nuit-là, certes, mais les deux personnes, qui étaient dans sa maison, sont malheureusement décédées. Et de plaider la cause des victimes : « Ces victimes ont vraiment besoin du soutien psychosocial (…) Nous sommes choqués, parce que nous ne savons pas où aller ? Nous ne savons pas quoi dire ? (…) Je profite de l’occasion pour remercier M. Lanceï Touré, Directeur Général de l’Agence Nationale de Gestion des Urgences et Catastrophes Humanitaire (ANGUCH) pour tout ce qu’ils (lui et ses collaborateurs) ont fait pour nous, mais il y a eu des manquements (…) Nous sommes toujours au camp avec nos familles. » Et pour partager son expérience plutôt son expertise en la matière, Hawa Dramé – présidente -fondatrice de FITIMA (Fondation Internationale Tierno Mariam) pour les enfants en situation de Handicap et les Droits des Femmes en Afrique – a rappelé dans son allocution de circonstance : « … l’un des principaux objectifs de FITIMA est de venir en aide des enfants qui souffrent de handicap. Le handicap, qu’il soit moteur, intellectuel ou autre. Le deuxième objectif de FITIMA, c’est la promotion des Droits des femmes. Et tout récemment, FITIMA a mis en place un Institut Supérieur de Rééducation (ISR)… ».
Allocution du Coordonnateur du PNSM Dr. Ousmane Tanou Diallo
Mesdames et Messieurs,
Distingués invités, chers partenaires techniques et financiers,
Étudiants, professionnels de santé, membres de la société civile,C’est pour moi un honneur et un profond plaisir de prendre la parole à l’occasion de cette 33ᵉ Journée mondiale de la santé mentale, placée cette année sous le thème :
“Renforcer le système de santé mentale avant, pendant et après les catastrophes et situations d’urgence.”
Ce thème, résonne fortement avec notre contexte national et, où les catastrophes naturelles les crises sanitaires, économiques, sociales et humanitaires se succèdent, mettant à rude épreuve la santé mentale des populations.
- L’importance de la santé mentale : un enjeu mondial
Comme l’a si bien rappelé l’Organisation mondiale de la santé :
« Il n’y a pas de santé sans santé mentale. »
La santé mentale n’est pas seulement l’absence de maladie, mais un état de bien-être dans lequel chaque individu peut réaliser son potentiel, faire face aux difficultés normales de la vie, travailler de manière productive et contribuer à la société.
Pourtant, les chiffres mondiaux sont alarmants :
- Plus d’un milliard de personnes vivent avec un trouble mental
- Les troubles dépressifs et anxieux figurent parmi les dix premières causes d’années vécues avec un handicap dans le monde
- Chaque année, 12 milliards de journées de travail sont perdues à cause de la dépression et de l’anxiété, entraînant un coût économique de plus de 1 000 milliards de dollars US
Ces données nous rappellent que la santé mentale n’est pas une question individuelle, mais bien un levier de développement humain, social et économique.
- Le contexte en Guinée : des défis réels mais surmontables
En Guinée, la situation reste préoccupante :
- Moins de 3 % des structures publiques offrent des soins de santé mentale dans leur paquet minimum d’activités.
- Le pays ne compte que trois médecins psychiatres pour plus de 14 millions d’habitants, tous basés dans le même hôpital.
- Les troubles mentaux et les addictions sont souvent stigmatisés, sous-diagnostiqués et sous-traités.
Cependant, grâce à la détermination du Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique et à l’appui de nos partenaires, d’importants progrès sont réalisés:
- L’élaboration et la validation du Plan stratégique national de santé mentale,
- La mise en place du Groupe Technique de Travail sur la Santé Mentale et le Soutien Psychosocial (GTT-SMSPS),
- Et le développement d’un système pilote de surveillance en santé mentale en cours, qui permettra de mieux documenter les cas et orienter les décisions.
3.Agir avant, pendant et après les crises
Les catastrophes et urgences qu’elles soient épidémiologiques, climatiques ou sécuritaires laissent des cicatrices visibles et invisibles.
Il est donc impératif que notre système de santé :
- Anticipe les risques psychosociaux,
- Intègre la santé mentale dans la préparation et la réponse d’urgence,
- Et assure le suivi et la réhabilitation post-crise.
Renforcer la résilience psychosociale de la population guinéenne, c’est préparer le pays à affronter les chocs à venir.
- Appel à l’action collective
Face à ces défis, notre responsabilité est collective.
Nous devons :
- Promouvoir une approche communautaire et intégrée,
- Renforcer la formation du personnel de santé à la détection et à la prise en charge des troubles mentaux,
- Accroître les investissements publics et partenaires dans la santé mentale,
- Et surtout, lutter contre la stigmatisation, pour que chaque Guinéen puisse demander de l’aide sans honte ni peur.
Conclusion
Mesdames et Messieurs,
Les maladies mentales génèrent des coûts humains, sociaux et économiques considérables, mais elles ne doivent pas être une fatalité.
En optimisant nos ressources, en agissant ensemble, et en plaçant la santé mentale au cœur de la Couverture Sanitaire Universelle, nous pouvons bâtir un système de santé plus juste, plus résilient et plus humain.Je conclus en réaffirmant l’engagement du Programme National de Santé Mentale à poursuivre, avec tous nos partenaires, cette noble mission :
Faire de la santé mentale une priorité nationale.
Je vous remercie.
Discours de Monsieur le Directeur National de l’Epidémiologie et de la Lutte contre la Maladie (DNELM) Dr. Gassim Cissé
À l’occasion de la 33ᵉ Journée Mondiale de la Santé Mentale
Thème : “Renforcer le système de santé mentale guinéen avant, pendant et après les catastrophes et situations d’urgence”
Université Gamal Abdel Nasser de Conakry – Mardi 14 octobre 2025
Honorable membre du CNT, Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement,
Mesdames et messieurs les représentants des ambassadeurs de France, des USA, du Japon
Mesdames et messieurs les Directeurs Nationaux,
Mesdames et messieurs les Coordonnateurs (ice) nationaux
Honorables invités,
Partenaires techniques et financiers,
Cher personnel de santé,
Distingués invités,
C’est un grand honneur pour moi de m’adresser à vous à l’occasion de la 33ᵉ Journée Mondiale de la Santé Mentale, célébrée sous le thème :
“Renforcer le système de santé mentale guinéen avant, pendant et après les catastrophes et situations d’urgence.”
La santé mentale me tient particulièrement à cœur, c’est pour cette raison dès ma prise de fonction j’ai validé le premier plan stratégique national de la santé mentale de notre pays.
Cette journée est un moment fort de réflexion et d’action.
Elle nous rappelle que la santé mentale est au cœur du bien-être individuel et collectif, et qu’il ne peut y avoir de santé globale sans santé mentale.
Mesdames et Messieurs,
La santé mentale n’est pas seulement l’absence de maladie. Elle est au cœur de notre bien-être, de notre productivité et de notre cohésion sociale.
Or, dans un monde marqué par les crises sanitaires, économiques, climatiques et sécuritaires, la santé mentale des populations est mise à rude épreuve.
La Guinée n’échappe pas à cette réalité. Les catastrophes naturelles (le cas de l’éboulement de Maneah, l’explosion du dépôt d’hydrocarbure à Kaloum, les épidémies comme Ebola et la COVID-19, Mpox ou encore les situations d’urgence humanitaire, ont laissé des séquelles psychologiques profondes sur nos communautés.
Selon l’OMS : la plupart des personnes touchées par des situations d’urgence connaîtront une certaine détresse psychologique, mais une personne sur cinq souffrira d’un trouble de santé mentale.
C’est pourquoi le renforcement du système de santé mentale est aujourd’hui une exigence nationale.
C’est dans cette perspective que le Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique, à travers le Programme National de la Santé Mentale, met en œuvre plusieurs initiatives structurantes :
- L’intégration de la santé mentale dans les soins de santé primaires ;
- Le renforcement des capacités du personnel de santé ;
- La mise en place de dispositifs de soutien psychosocial avant, pendant et après les crises ;
- Et désormais, le développement d’un système pilote de surveillance en santé mentale, pour disposer de données fiables et orienter efficacement nos politiques publiques.
Distingués invités,
Sous le leadership de Son Excellence Monsieur le Président de la République, le Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique s’est engagé dans une série de réformes visant à moderniser notre système de santé, y compris le domaine de la santé mentale.
Je suis particulièrement heureux d’annoncer aujourd’hui que l’accord de financement pour la formation des points focaux régionaux et préfectoraux en santé mentale et soutien psychosocial est obtenu avec Africa CDC.
Cette formation démarrera au premier trimestre 2026 et permettra de renforcer durablement nos capacités locales de réponse.
Par ailleurs, le financement de la construction et de l’équipement d’un site intégré de prise en charge des personnes vivant avec des souffrances mentales au sein de l’Hôpital Régional de Boké est également acquis.
Ce site constituera un modèle national de référence pour la prise en charge, la réhabilitation et la réinsertion psychosociale.
Enfin, je me réjouis de l’engagement de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), qui s’est positionnée pour financer en 2026 l’intégration de la santé mentale au niveau communautaire, afin d’assurer un accompagnement de proximité pour nos populations, y compris les déplacés et les groupes vulnérables.
Mesdames et Messieurs,
Ces avancées sont le fruit d’un travail collectif.
Je tiens à saluer l’appui constant de nos partenaires l’OMS, l’UNICEF, l’OIM, et Africa CDC , FMG , memisa Belgique et le projet PASSGUI ainsi que l’engagement du personnel de santé mentale et de nos équipes communautaires sur le terrain.
Mais les défis restent nombreux : la stigmatisation, le manque de ressources humaines spécialisées et la faible couverture de services appellent une mobilisation nationale plus forte.
Mesdames et Messieurs,
Mais nous devons aller plus loin.
Le défi reste grand : le manque de ressources humaines spécialisées, la stigmatisation persistante, et la faible allocation budgétaire sont autant d’obstacles que nous devons surmonter.
C’est pourquoi, sous le leadership de Son Excellence Monsieur le Président de la République, le gouvernement reste fermement engagé à faire de la santé mentale une priorité de santé publique.
A travers le Plan National de Développement Sanitaire, le Ministère de la santé entend :
- Multiplier les centres de santé mentale intégrés,
- Renforcer les unités psychiatriques régionales,
- Promouvoir la santé mentale dans les écoles,
- Et garantir que chaque citoyen ait accès à un accompagnement psychologique digne et humain.
Chers compatriotes,
La santé mentale est l’affaire de tous.
Apprenons à écouter, à comprendre et à accompagner ceux qui souffrent.
Construisons ensemble une Guinée où chaque citoyen a le droit à la sérénité, à la dignité et à l’espoir.
Je vous remercie.
Quelques images de cette célébration haute en couleurs
C.M
Farafinainfo à l’honneur : Le journaliste Chahreddine Berriah, lauréat




















