Soninké Diané, Acteur de Développement : «Les autorités judiciaires doivent durcir les peines en vue de dissuader les bandits, plus de patrouilles évidemment »
Ce lundi 13 juillet 2020, la Rédaction de Farafinainfo.com a fait réagir son invité aux faits marquants de l’actualité de la semaine écoulée en République de Guinée –Actu de la Semaine en 3 Questions– Entretien…
Que pensez-vous de la gestion de la Covid-19 en Guinée comparativement aux pays voisins ?
Tout au début de la pandémie, nous avons quelques ratages, qui ne devraient pas avoir jour c’est vrai…mais avec le temps, les choses sont rentrées dans l’ordre. Le nombre de guéris en nette augmentation, ce qui est à saluer. Retenez que nous le nombre de morts très faible comparativement aux pays que vous faites allusion, la prise en charge aussi bien assurée. Notre Etat a fait assez d’efforts, il doit continuer à renforcer les capacités de nos services sanitaires et avoir de bonnes approches de communication de changement de comportements. Il faut encourager et féliciter les équipes des prises en charge d’Agence Nationale de la Sécurité Sanitaire (ANSS), les ONG, les associations, les acteurs anonymes qui font des efforts pour éradiquer cette pandémie. Ne lâchons pas garde la Covid-19 est là, il faut continuer à respecter les gestes essentiels, le lavage des mains, le port des masques et la distanciation sociale…
L’insécurité refait surface en République Guinée, deux jeunes sont froidement assassinés. Que faut-il faire face à la recrudescence de l’attaque à main armée en Guinée ?
Triste réalité qu’on ne veut pas vivre, ce sont des familles endeuillées se trouvant dans une situation difficile. Aux autorités de tenir de ces faits en renforçant la capacité des services de police, de la gendarmerie. Qu’on développe la police de proximité vue que les caméras de surveillance sont déployées à travers quelques carrefours et intersections. Les autorités judiciaires doivent durcir les peines en vue de dissuader les bandits, plus de patrouilles évidemment. Les populations doivent collaborer avec les forces de défenses et de sécurités pour faciliter la traque des criminels et des bandits qui vivent dans les communautés.
Que pensez-vous de la contestation du chronogramme de la CENI (Commission Électorale Nationale Indépendante) par certains Commissaires de cette même institution électorale, qui ont bien « pris part à l’élaboration dudit chronogramme » ?
Le sens de la responsabilité fait défaut à nos institutions, au personnel aussi. Les commissaires de la CENI doivent discuter autour de la faisabilité du chronogramme sur une base technique et objective. Les problèmes électoraux sont souvent à l’origine des conflits en Afrique, donc ils doivent penser à cela. Ils ne doivent pas faillir à la mission assignée à l’établissement de la CENI, à leur fonction de commissaires. C’est l’argent du contribuable qui est en jeu…
La Rédaction de Farafinainfo.com