Chahredine Berriah
El Pais, le journal espagnol, a rapporté, dimanche 26 juillet, que 4 00 Algériens dont 79 mineurs, ont débarqué sur les côtes de l’Andalousie, à bord de 49 bateaux de fortune en moins de 24h.
La presse et les autorités ibériques, fortement étonnés et inquiets de ces arrivées massives sur leur territoire, s’interrogent « comment est-ce possible que, malgré le covid-19, le confinement et le couvre-feu en Algérie, ces jeunes, femmes et enfants, ont pu prendre la mer et échouer sur les plages de Murcia… »
La réponse d’un migrant, étudiant en médecine, est cinglante « dans mon pays, je n’ai même plus le droit de rêver ; je l’ai quitté pour ne pas mourir idiot ! »
Une honte pour un Etat dont le Chef, mal élu en décembre dernier, continue de parler de « la construction d’une Algérie Nouvelle »
Actuellement, dans mon pays, il n’y a plus de liquidités dans les postes et les banques : les fonctionnaires, les retraités, entre autres …forment des chaînes immenses, dès 3h du matin devant ces institutions, moins d’une heure après leur ouverture à 8h, on les informe qu’il n’y a plus d’argent.
Les artisans, cafetiers, restaurateurs, taximen… n’ont pas exercé leurs métiers, depuis quatre mois, à cause de l’interdiction qui leur est faite par le gouvernement en raison de la pandémie (dont les chiffres sont affolants) Et du coup, la précarité a touché la majorité des Algériens. Une misère que ne connaissait pas le peuple, il y a moins d’un an.
Les suicides et les crimes ont augmenté, depuis un mois. « c’est le résultat de la gestion catastrophique de l’Etat, depuis le premier semestre de l’année en cours » argumente un sociologue.
Devant cette situation désastreuse, le président de la république et ses ministres continuent de vendre du vent aux Algériens, toute honte bue et de mettre en prison tous ceux qui les contredisent ou les mettent face à leurs responsabilités.
L’Algérie n’est pas loin d’une énième explosion sociale.
C.B