Par Chahredine Berriah
L’expression « Avancez en arrière » est exclusivement algérienne. Elle est naturellement utilisée par les receveurs des bus perpétuellement bondés.
Pour y entasser davantage de passagers, dans le but de rentabiliser leur activité, nos fameux receveurs disposent de toutes les astuces, mais pas trop de vocabulaire ; au lieu de dire simplement « reculez », nos « linguistes » prient leurs clients d’avancer… en arrière.
Cela peut paraître une boutade, mais elle résume toute la politique d’improvisation de nos dirigeants.
« L’Algérie nouvelle » prônée par le président Tebboune fait appel aux responsables dont des ministres de l’ère Bouteflika, qui ont mis à genoux le pays pendant vingt ans de règne, synonyme de prédation, de ségrégation, de clientélisme et d’impunité.
Pour faire passer sa nouvelle constitution (référendum le 1er novembre prochain) dont personne n’a lu le contenu, le chef de l’Etat courtise, avec de promesses d’une vie meilleure et des avantages, les formations politiques, les associations et les organisations de masse qui étaient soumis à son prédécesseur.
Tebboune ne se casse pas la tête, il reprend quasiment la même équipe et ses supporters, défaitiste et perdante, pour affronter un adversaire de taille : une économie défaillante et un peuple sans perspective.
Le match sera perdu, encore une fois, tant que la tactique fastidieuse est reconduite sans honte, à savoir, au lieu de tirer devant pour marquer des buts, on tire derrière pour se battre. En fait, on est l’adversaire de soi-même
C.B