Hausse des prix des denrées alimentaires à Conakry : Une conséquence fâcheuse de la crise post-électorale !
La crise post-électorale – qui a récemment secoué la République de Guinée, ébranlé fortement son tissu social et occasionné évidemment la fermeture des magasins et boutiques – n’est pas sans conséquence sur le panier de la ménagère.
Un panier de la ménagère, qui est de plus en plus dégarni pour cause de la cherté des denrées de première nécessite, est une source de souffrance des mères de famille. «Nous souffrons de la crise post-électorale. Les prix des denrées de première nécessité ont augmenté. Le sac de riz Bangladesh se vend déjà à 350.000 Francs Guinéens. Le kilo d’oignon est passé de 5.500 FG à 6.500 FG. Un petit oignon se vend désormais à 1.000FG. Et pourtant il n’ya pas longtemps, trois oignons coûtaient à 1.000FG. L’aubergine est chère aussi», se lamente Boutouraby Bangoura. Et elle n’a pas cessé de marteler que ce sont les patrons, qui mangent bien ces temps-ci nonobstant son vote pour «la prospérité partagée» pour dire clairement qu’elle ne mérite pas d’avoir faim. Mariame Conté renchérit : «Le charbon, qui se vendait à 3.000FG, se vend maintenant à 4.000FG voire 5.000FG. L’Etat doit nous aider pour réguler les prix sur les marchés. La Guinée n’est-elle pas une famille ?» Même son de cloche chez Mamaîssata Keita : «J’ai peur de cette flambée des prix. L’Etat n’a qu’à faire son travail, parce que nous, mères de famille, sommes fatiguées de cette hausse des prix.» Un avis de cherté des prix, qui n’est pas partagé par Fatoumata Binta Diallo. «Pour moi, les prix sont toujours les mêmes, sauf que le kilo de viande qui se vend à 65000 FG alors qu’il se vendait à 50.000FG il n’y a pas longtemps.».
Odine Bitki