Abdel Nasser Beibe, Journaliste & Blogeur: « Mon seul ennemi est l’injustice. Mes seuls amis sont mes valeurs et principes. »
DOSSIER – Presse Africaine –Abdel Nasser Beibe, Blogeur & Journaliste– Une signature, une voix ou une image connue et reconnue en Mauritanie ? Pas vraiment ! Abdel Nasser est un jeune influencé par la révolution des réseaux sociaux, qui est devenu incontestablement un jeune homme influenceur, qui est suivi sur sa page Facebook par 19.437 personnes. Rencontre avec un Citoyen du monde détenteur d’un passeport Mauritanien.
Farafinainfo.com : Présentez-vous à nos lecteurs ?
Abdel Nasser Beibe : Je suis citoyen du monde avec un passeport Mauritanien. Un citoyen qui ne croit pas aux frontières entre les pays de l’Afrique.
Parlez-nous de vos parcours scolaire et universitaire ?
Un Etudiant en Master en Traduction entre anglais, français et arabe à l’Université de Manouba en Tunisie
Comment êtes-vous devenu journaliste et blogeur ?
Je suis un jeune influencé par la révolution des réseaux sociaux et son rôle dans le changement. C’est ici que j’ai commencé mes activités comme blogeur puis journaliste afin de participer au changement
Quel regard portez-vous sur la presse maghrébine y compris la presse mauritanienne ?
La presse dans la zone Maghrébine est encore loin de jouer le rôle qu’elle devrait jouer, surtout en Mauritanie, mais certainement la presse Mauritanienne profitera du changement de la réalité de la presse dans certains pays Maghrébins.
La presse tunisienne est-elle si différente de celle de la Mauritanie ?
La presse tunisienne a vécu un grand changement après la révolution de 2011 (le Printemps Arabe, ndrl). Aujourd’hui, elle est classée dans une position avancée, selon Reporter Sans Frontière (la Tunisie a conservé sa 72è place, ndrl). Ce classement reflète le niveau des libertés dans ce pays. En Mauritanie, le secteur de la presse aura besoin lui aussi d’un vrai changement, qui est lié à d’autres changements comme la mentalité des journalistes.
Qu’est-ce que vous aimez ou vous n’aimez pas dans la presse mauritanienne ?
Ce que je n’aime pas dans la presse Mauritanienne, est le journaliste peshmerga. C’est un phénomène négatif et catastrophique. Pour qu’il y ait un vrai changement dans le secteur de la presse en Mauritanie, il faut mettre fin à ce genre de comportement.
En Mauritanie vous avez vos amis et ennemis déclarés, est-ce normal qu’un journaliste affiche ses préférences ?
Mon seul ennemi est l’injustice. Mes seuls amis sont mes valeurs et principes.
Comment vous voyez-vous dans 10 ans ? Ou 5 ans ?
Dans 5 ans, j’espère bien avancer dans ma vie professionnelle. Et j’espère réaliser l’un de mes rêves, celui de participer au changement dans 10 ans.
Interview réalisée par Camara Mamady