Depuis 45 ans on célèbre la même date pour les femmes du monde entier. C’est une date hypocritement célébrée à mon sens parce qu’elle ne contribue aucunement à améliorer ou changer la situation des femmes en terme de respect des droits et conditions de vie.
Au lieu qu’elle sert à interpeller les gouvernants et décideurs sur le respect de droits des femmes et l’amélioration de leurs conditions de vie, elle a été comme toujours marquée par des fêtes de réjouissances et des spectacles interminables organisés par les politiciens pour soit disant célébrer la Femme. NON vous avez tout célébré sauf la FEMME !
Je n’irai certainement pas jusqu’à dire comme Pr Clément Dembele qui affirme que : «LES FEMMES CONSTITUENT L’ESPÈCE LA PLUS MENACÉE SUR LA TERRE, ET À TOUS LES ÉGARDS» Mais je reste et demeure convaincu qu’elles sont énormément menacées car elles s’éloignent progressivement de leur vrai rôle dans la société.
Il serait plus indiqué pour les femmes de bien réfléchir comment se réconcilier avec leur vraie nature afin de jouer pleinement leur rôle dans une société malade, une société en perpétuelle mutation, une société en pleine crise de valeurs.
La pire des démagogies que j’ai constatée depuis ce matin est que des radios, télévisions et même des institutions ont laissé l’animation, la présentation et l’administration aux femmes pour aujourd’hui et ces femmes acceptent cela comme si cette seule journée suffisait dans l’année pour confier la gestion et les grandes responsabilités aux femmes !
Non la femme n’est pas un instrument!
Ce pays à connu et continue à connaître des femmes leaders, des femmes guinéennes qui ont influencé le continent et même le Monde par leur savoir-faire, leur leadership et leur capacité intellectuelle. Ces femmes forcent l’admiration et imposent le respect.
Dr Diene KEITA , là sous-secrétaire générale des Nations Unies et DEA de l’UNFPA, Ancienne Ministre, Hadja Saran DARABA, Jeanne Martine CISSÉ, Hadja Rabiatou serah, Hadja Aminata KOITA au Ministère des affaires étrangères sont des illustrations parfaites parmi tant d’autres.
Au regard de tout ce qui précède, j’affirme et j’insiste que le 08 Mars tel que commémorer dans notre pays est discriminatoire car pour moi, la femme doit être célébrée toute l’année, chaque jour que Dieu fait.
La femme doit travailler, doit se battre, doit lutter pour relever l’énorme défis qui l’attendent au-delà des Mamaya et des spectacles interminables qui n’apportent rien à son émancipation.
UNE FEMME EST UN ÊTRE À PART ENTIÈRE !
Dorah Aboubacar KOITA, Juriste & activiste de la société civile