Et si l’Axe s’axait et boxait à excès dans la catégorie « ACCÈS À LA PAIX » !

Hé wallay, comme on dit, ça tourne et retourne les bides actuellement quelque part hein ! Ça donne diarrhée façon mélange Palu-Trypanosomiase-Ébola à la con. Mais, passons ! Je ne suis pas là pour faire le vigile devant le vécés de qui que ce soit. Y a des dérapages et tapages intestinaux que mes tympans ne supporteraient pas. Mais, encore une fois, passons ! Trop impoli mon cervelet par les temps qui passent. Mais quand on est con, on est. On ne peut rien y faire. On ne peut rien n’en traire.

Bon, entrons dans le kiffe du sujet. Il serait mal avisé de jouer le gogol sur ce qui se passe sur l’axe. Tu crois que c’est une affaire d’affichage et de décrochage de portraits du Colosse, seulement quoi ! Awa, tu te fourres l’index jusqu’à la nuque. Affaire de quelques vidéos de jeunes circulant sur réseaux ? Djo, c’est l’océan qui souffle dans ta tête on dirait. Il ne s’agit pas non plus d’une affaire de bloggeurs retranchés derrière leurs écrans qui hurlent à tue-tête que ces « jeunes ne sont pas à acheter ». C’est encore moins des slogans chantonnés çà et là en piétinant l’effigie d’un Colosse qui ne ferait d’eux qu’une bouchée, même s’il avait le ventre plein. Bon, laissons ça de côté. Faut pas qu’on dise que je fais dans l’incitation à la gourmandise incontrôlée du patron.

Revenons à nos moutons qui veulent se tirer avant la Tabaski. Regardons dans le rétroviseur. Nettoyons bien nos rétines. Avec minutie, fixons notre attention. Et traversons ces quartiers en longeant cette route qui s’étale de Hamdallaye à Kagbélen, en passant par Bambéto, Coza et… ainsi de suite… ainsi de suite… Du tréfonds de nos âmes et de nos mémoires, remontons le fil de l’histoire. Que voyons-nous ? Des années de combats assumés. Des années de sacrifices éprouvées. Des années batailles rangées, au cœur des matraques bandées, des lacrymo et des balles soufflant dans les airs ensanglantés et sifflant des vies abrégées. Des jeunes ont bâti leur intifada à la lisière d’une capitale qui les avait ostracisés.

Ils ont tenu. Ils se sont battus. Ils ont combattu. En un bloc. Un seul bloc. Rangs serrés. Corps collés. Ils ont défié les enfers. Ils ont résisté en un BLOC. Un seul. Aucune fissure. Aucune fêlure. Aucune souillure. Un bloc. Un seul. Unique bloc. Résistant aux déluges de feux. Tous ensemble. Parce qu’en face des pouvoirs successifs qui a les oubliés.  Derrière eux des opposants des pis vaches bien chargés à baiser le sol. Pour eux, bonbons glacés et taami noun togué. Les concepts de « démocratie, droits de l’homme, ethnies, communautés » ont été injectés dans leurs biberons de gosses qui idolâtrent un homme désormais. Idolâtrer. Je choisis le concept à dessein, puisqu’en face ils ont insufflé les mots « Guide et Talibé ». De loin, nous avons raconté depuis des années que les jeunes de l’Axe ne sont pas manipulables. Et si c’était vrai, pourquoi ce ne serait pas aujourd’hui ? Parce qu’il y en a qui ont décidé de prendre un chemin différent ? Parce qu’ils disent en bon Poular qu’ils ont compris ? Tout d’un coup, ils seraient manipulables… voire manipulés ? Soudoyés ? Achetés ? Traitres ?

Une chose est certaine : si on dit que ceux-ci sont manipulés, cela veut dire qu’il y en a qui ne sont pas manipulés. Chaque groupe aurait fait son choix. Si on accepte cette hypothèse… et acceptons-la pour l’instant, cela veut dire que dans le bloc d’hier, ce BLOC qui était jusqu’ici en un SEUL morceau, il y a une fichue fissure. Une cassure. Et que ceux qui ronronnent pour cracher sur les jeunes qui ont compris le projet de refondation du Colosse n’ont plus qu’un simple épouvantail qui s’agite. C’est là que notre hypothèse se casse la gueule, le caleçon donkafèlè en pièces et le fion en l’air. Puisqu’au moment même où d’un côté on parlait de manipulés en faisant référence à ceux qui avaient arraché les portraits du Président, au même moment ils faisaient amende honorable, reprenant publiquement le slogan au centre de leur adhésion : « Mein faamii ».

Ils ont compris. Ils ont compris. Ils ont saisi. Ils ont capté. A fakoudou, ils ont pigé que la bataille rangée, les gaz et les balles étaient seulement pour eux ; que les récoltes de tunes, les class business et les hôtels huppés, c’est pour les autres. Anga maama, les mômes, ils ont capté. Ils ont assimilé la leçon qu’ils sont exactement comme les tirailleurs sénégalais dont les blancs-becs ont fait de la chair à canon, comme pour ceux qui sont perchés là-haut ou dans un ailleurs plus paisibles. Croyez-moi sur parole. Je sais de quoi je parle.

Aujourd’hui, personne ne peut contester la volonté du Colosse de rassembler notre pays. Et l’Axe est un symbole à qui il a décidé de donner toute son importance, la place qu’il mérite, au regard des combats qu’il a menés et des injustices qu’il a subies. Mein Faamii, ce n’est pas qu’un slogan. C’est l’état d’esprit qui a germé dans ces quartiers. Il pousse. Il continuera à pousser. Avec une volonté ferme, de plus en plus affichée de nos frères qui refusent désormais la voie de la violence, mais qui ont choisi de brandir la parole de l’apaisement. Le reste, c’est du pipi de chat. Ça n’irrite pas la crinière du lion. Et donc en attendant un pouvoir hypothétique, le Colosse a le pouvoir. Il leur dit : « Venez voir. Le rêve que vous avez de participer au développement de notre pays, de transformation positive de vos quartiers, ce rêve-là, je vous offre la possibilité de le réaliser. Là. Tout de suite. Maintenant. Qu’en dites-vous ? » Et toi, toi-même, toi qui me lis-là, toi : QU’EN DIS-TU ? 

Souleymane Thiâ’nguel BAH

 

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