GUINÉE : la future Constitution au cœur d’un débat citoyen à l’ambassade …

DÉBAT. Le processus de vulgarisation de l’avant-projet de la nouvelle Constitution, qui a commencé depuis quelques mois, continue de plus belle, un peu partout à Conakry et dans le reste du pays. L’ambassade des États-Unis d’Amérique en Guinée a abrité, jeudi dernier, une conférence-débat dynamique, interactive et créative animée par Dr. Aliou Barry.  

Par Abdoulaye Baldé, Journaliste farafinainfo.com

Ce dernier a feuilleté les différentes pages de l’avant-projet de cette nouvelle Constitution et égrené un chapelet d’innovations constitutionnelles en présence de Aboubacar Camara, Secrétaire Général du Conseil National de Transition (CNT). Lors de cette conférence-débat, l’avant-projet de la nouvelle Constitution a été dévoilé par visioconférence pour permettre aux étudiants des centres américains à l’université du Général Lansana Conté de Sonfonia et à l’intérieur du pays, à Mamou, Kankan et N’Zérékoré. Les uns et les autres ont évidemment suivi la présentation du futur texte constitutionnel et pris part au débat très intéressant, passionnant et enrichissant.

« Les États-Unis restent un partenaire fiable de la Guinée … »

« Aujourd’hui (jeudi), nous sommes réunis pour une étape importante du processus démocratique en Guinée, faire en sorte que chaque voix soit entendue. Rédiger une nouvelle Constitution qui reflète la volonté du peuple est une étape cruciale vers le retour constitutionnel », a martelé Mme Ruth Anne Stivens, Chargée d’Affaires à l’ambassade des États-Unis en Guinée, dans son mot d’ouverture. Et n’a pas manqué de rappeler de vives voix le soutien indéfectible de son pays pour le retour à l’ordre constitutionnel. « L’ambassade des États-Unis salue les efforts du Conseil National de la Transition (CNT) visant à garantir la participation politique des jeunes pour qu’ils puissent apporter leur contribution utile en recommandation à façonner ce processus. »

Des verrous constitutionnels

Pour sa part, Dr. Aliou Barry, Directeur de Stat View international, révèle que l’avant-projet de cette nouvelle Constitution prévoit des verrous (constitutionnels) pour parer à toute éventualité de modification de la Constitution. « Nous avons présenté l’avant-projet de la nouvelle Constitution, comme vous l’avez constaté : il y’a des verrous pour empêcher aux futurs Présidents (de la République) de ne pas briquer un troisième mandat. Et, je pense qu’il y’a aussi des innovations majeures par rapport aux Constitutions que nous avons précédemment connues. D’insister également que pour être candidat à l’élection présidentielle (guinéenne), il faut être de nationalité guinéenne et avoir au moins de l’un de ses parents d’origine guinéenne. Je pense que tout ça est très important. », souligne-t-il avant d’égrener quelques conditions en ces termes : « Il faut avoir sa résidence en Guinée, jouir de ses libertés civiles, mais également de ses libertés politiques. Mieux, le Président de la République ne peut briquer que deux mandats, mais pas trois».

L’applicabilité des textes de lois

Quant à Mamadou Sow, vice-président du Club anglais de l’ambassade des États-Unis, il s’est réjouit de cette rencontre et souhaite que les lois reflètent les réalités sur le terrain. « Je tire une satisfaction par rapport à cette brillante prestation, c’est très important et y’a de l’espoir. J’apprécie vraiment la candidature indépendante, cela permettra aux jeunes d’occuper certains postes de responsabilités, mais il reste à voir l’applicabilité des textes de lois sur le terrain », se fait-il des cheveux blancs.  

A.B

Farafinainfo à l’honneur : Le journaliste Chahreddine Berriah, lauréat