Aujourd’hui, la Guinée se trouve à un carrefour décisif, et il nous revient à tous, sans exception, de faire un choix. Celui de la contradiction positive, de la réflexion approfondie et du dialogue, ou bien celui de rester figés dans nos émotions, nourris par des récits qui n’ont souvent ni fondement ni vision. Nous devons comprendre que l’histoire de notre nation est complexe, riche et qu’elle ne doit pas être réduite à des historiettes simplistes que l’on se raconte en famille ou dans nos communautés.
C’est pourquoi il est impératif de nous libérer des poids du passé que nous n’avons pas créés. Nous devons refuser d’être prisonniers d’un héritage qui, au lieu de nous unir, nous divise. L’unité nationale ne pourra se construire que si nous choisissons d’abandonner la pédagogie haineuse et de promouvoir une pédagogie constructive, qui privilégie la compréhension mutuelle plutôt que l’opposition stérile.
Chaque Guinée, qu’elle soit urbaine ou rurale, qu’elle appartienne à tel ou tel groupe social, doit participer à ce processus de réconciliation nationale. La diversité qui nous caractérise est une richesse et non une source de division. Nous devons bâtir une vision commune de notre avenir, basée sur la vérité, la justice et le respect mutuel. L’histoire de notre pays, tout comme notre présent, doit être un instrument pour avancer ensemble, et non une arme pour diviser.
Un proverbe africain nous enseigne qu’on n’indique pas sa maison avec la main gauche. Cela signifie que nous devons traiter notre pays, la Guinée, avec le respect qu’il mérite, en veillant à sa dignité et à son unité. Chaque action ou parole qui cherche à affaiblir ce lien sacrée est une atteinte à la grandeur de notre nation.
La Guinée est un véritable paradis. Nous avons des ressources humaines et naturelles exceptionnelles, mais cette richesse ne pourra se manifester que si nous unissons nos efforts pour créer un avenir commun. À nous de protéger les symboles de notre unité, de préserver la paix et d’embrasser la diversité de notre société.
La jeunesse a un rôle majeur à jouer dans cette transition. C’est à vous, jeunes Guinéens, que revient la responsabilité de bâtir un pays prospère, où la critique constructive prime sur l’invective, et où la réflexion l’emporte sur la réaction impulsive. Soyons ensemble le moteur de cette transformation et œuvrons à un avenir serein et prospère pour tous.
Unissons-nous autour de la Guinée, celle que nous aimons et que nous devons, plus que jamais, défendre, chérir et construire pour les générations futures. Car, au-delà de nos différences, ce qui nous unit, c’est notre amour commun pour cette nation.
Soninké Diané
Citoyen
Tel : 622 57 48 60
Farafinainfo à l’honneur : Le journaliste Chahreddine Berriah, lauréat
