#ACTU_SANITAIRE. Le Bénin a officiellement lancé la 18ᵉ Journée mondiale de lutte contre le paludisme, appelant à une mobilisation renouvelée face aux défis persistants de cette maladie, responsable de milliers de décès et de lourdes pertes socio-économiques.
Par Moussa Diop, Journaliste Farafinainfo.com
Le 25 avril 2025, le Palais des Congrès de Cotonou a accueilli le lancement de la 18ᵉ édition de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme au Bénin, sous le thème « Réinvestir, réimaginer et raviver nos efforts communs pour mettre fin au paludisme ». Placé sous l’égide du ministre de la Santé Benjamin Hounkpatin, l’événement a réuni des acteurs clés, dont le préfet du Littoral Alain Orounla, Lazare Noulekou (président du fonds « Zéro Palu »), et Ousmane Niang (UNICEF).
Alain Orounla a ouvert les débats en rappelant l’urgence d’agir : « Chaque minute, un enfant meurt du paludisme, une maladie pourtant évitable et traitable ». Lazare Noulekou a salué les progrès réalisés (baisse de la prévalence, distribution de moustiquaires), mais alerté sur les lacunes : accès inégal aux soins pour les populations vulnérables, retard dans les diagnostics, et impact économique (absentéisme scolaire et professionnel, coûts médicaux).
Le ministre Hounkpatin a détaillé l’ampleur du fléau : le paludisme reste la première cause de consultations (40 % des cas), d’hospitalisations et de décès chez les moins de 5 ans au Bénin. « Cette maladie freine le développement. Elle exige une réponse intégrée : prévention, sensibilisation et accès universel aux traitements », a-t-il insisté, saluant le soutien du président Patrice Talon.
L’UNICEF, par la voix d’Ousmane Niang, a plaidé pour une innovation accrue (vaccins, drones de pulvérisation) et une collaboration transfrontalière. Malgré un financement accru du fonds « Zéro Palu », les intervenants ont unanimement souligné la nécessité de doubler les investissements publics-privés et d’impliquer les communautés locales.
Cet appel à l’action collective marque un tournant : le Bénin vise une réduction de 60 % des cas d’ici 2030, avec l’appui de l’OMS et du Partenariat RBM. La mobilisation de tous, État, partenaires et citoyens reste cruciale pour éradiquer ce fléau multiséculaire.
M.D
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