🇬🇳 Dalaba, la ville du repos des Guinéens : plaidoyer pour une cité spéciale et modèle d’éco-tourisme durable

On l’appelle la Suisse d’Afrique.

Perchée dans les montagnes du Fouta Djallon, Dalaba incarne une harmonie rare entre nature, culture et climat. Son air pur, sa verdure permanente, ses collines et ses cascades en font un sanctuaire naturel.

Mais ce joyau est aujourd’hui fragilisé : l’urbanisation non maîtrisée, la déforestation et le manque de vision d’aménagement menacent son équilibre écologique et son identité.

C’est pourquoi il est temps de poser un acte fort : faire de Dalaba une ville spéciale, protégée par la loi et pensée comme un modèle de développement durable en Guinée.

  1. Dalaba, patrimoine écologique national à protéger

Dalaba n’est pas une ville comme les autres : elle est un microclimat unique en Afrique de l’Ouest.

Protéger Dalaba, c’est préserver un capital naturel stratégique, vital pour l’équilibre climatique du Fouta Djallon.

L’État guinéen doit, dans sa politique d’aménagement du territoire, classer Dalaba comme zone écologique et climatique protégée, dotée :

–           d’un statut spécial de gestion environnementale,

–           d’un observatoire du climat et de la biodiversité,

–           et d’un plan d’urbanisme vert encadrant toute construction.

Ce serait un geste politique fort, à la hauteur de la responsabilité écologique nationale.

  1. Une capitale de l’artisanat et du tourisme culturel

Dalaba n’est pas seulement une montagne verdoyante : c’est aussi une montagne de savoir-faire.

Son artisanat, sa musique, son hospitalité et son histoire font d’elle un espace culturel majeur.

L’État pourrait y investir dans :

–           la création de villages artisanaux modernes,

–           des hubs de formation et de création pour les jeunes,

et une route culturelle et touristique du Fouta Djallon, reliant Dalaba, Pita, Labé et Timbi-Madina.

Cette dynamique permettrait de créer des emplois verts et culturels, tout en renforçant l’identité nationale.

  1. Une ville pilote du développement durable

Dalaba pourrait devenir la première éco-ville de Guinée, un laboratoire national du développement durable.

Avec le soutien des partenaires techniques et financiers, elle pourrait accueillir :

–           des projets pilotes sur les énergies renouvelables ;

–           un centre d’éco-tourisme et de recherche sur le climat ;

–           et des programmes d’éducation environnementale pour les jeunes générations.

Faire de Dalaba une ville verte, c’est lancer un signal fort au monde : celui d’une Guinée qui innove et protège.

  1. Une expérience à essaimer dans tout le pays

Le projet Dalaba ne doit pas rester isolé : il doit devenir une expérience nationale, un modèle reproductible.

D’autres villes — Kindia, Mali, Boffa, N’Zérékoré — pourraient s’en inspirer pour valoriser leurs propres atouts écologiques et culturels.

L’État pourrait ainsi créer un réseau national des villes vertes, symbole d’une Guinée durable et décentralisée.

Conclusion : un appel Ă  la vision

Dalaba n’a pas besoin d’être sauvée : elle a besoin d’être comprise, aimée et planifiée.

Elle peut devenir la ville du repos des Guinéens, mais aussi le symbole d’une politique publique visionnaire, où la nature et la modernité ne s’opposent pas, mais se complètent.

En faisant de Dalaba une ville spéciale, la Guinée affirmerait son engagement à bâtir un avenir où chaque région devient un pôle d’équilibre entre développement, culture et écologie.

Dalaba mérite ce statut.

Et la Guinée mérite que Dalaba inspire sa renaissance.

Soninké Diané

Citoyen

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