2ème Convention des médias africains à Lusaka (Zambie) : Plaidoyer pour le droit à l’information et à la sécurité des journalistes

Farafinainfo.com – Actualités Presses Africaines – Plus de 300 journalistes, éditeurs, acteurs des médias, universitaires et étudiants ont participé à la deuxième convention de Lusaka. Une convention conçue pour protéger les libertés des médias et la sécurité des journalistes sur le continent africain.

 Lusaka (Zambie) de notre envoyé spécial  Chahreddine Berriah

 Organisée par un panel de partenaires (l’Unesco, l’Union africaine, Les Nations Unis, le Forum des éditeurs, entre autres…), la convention offre aux participants « l’occasion d’examiner comment la liberté d’expression peut être intégrée dans les processus de gouvernance continentale et de bénéficier des acteurs clés de l’architecture de gouvernance africaine… »

A Lusaka, les langues n’étaient pas dans les poches. Profitant de cette rencontre, les journalistes ont mis sur la table «le paysage médiatique africain qui est une image mitigée de progrès avec certains domaines encore étranglés par des législations odieuses qui affrontent la démocratie et la bonne gouvernance. Certains pays ont fait des progrès louables conformément à la Déclaration de principes sur l’accès à l’information et la liberté d’expression en Afrique et à d’autres instruments relatifs aux droits de l’homme, alors qu’il existe encore des lois rétrogrades dans certains pays qui entravent la liberté des médias et la liberté d’expression, et ne sont pas conformes aux normes africaines et internationales… »

Ces nombreuses lois rétrogrades qui « posent également de sérieux problèmes aux femmes journalistes. La liberté de presse limitée exaspère les expériences sexospécifiques existantes des femmes journalistes, y compris la violence en ligne, l’écart de rémunération entre les sexes, l’attribution sexuée des rôles et des affectations considérées comme politiques, dangereuses et autres. Ainsi, les perspectives des femmes sont souvent limitées dans les reportages sur des questions politiques et sociales cruciales… »

Raison pour laquelle des discussions et des recherches ciblées ont été menées pour examiner les impacts spécifiques de la liberté de la presse limitée sur les femmes journalistes.

Le représentant de l’union africaine a considéré que « malgré les progrès réalisés dans certaines parties du continent, la sûreté et la sécurité des journalistes constituent un défi considérable car, dans certains pays, ils continuent d’être arbitrairement arrêtés, harcelés, intimidés, détenus de force sous de fausses accusations et, dans certains cas, tués en toute impunité, contrairement aux dispositions de la Déclaration de principes sur l’accès à l’information et la liberté d’expression en Afrique ».

L’Union Africaine reconnaît que les médias «jouent un rôle clé pour assurer le plein respect de la liberté d’expression, pour promouvoir la libre circulation de l’information et des idées et pour aider les gens à prendre des décisions éclairées et pour faciliter et renforcer la démocratie… ».

Choisissant le thème de «Façonner un avenir des droits : la liberté d’expression en tant que moteur de tous les autres droits de l’homme», l’Unesco, par la voix de sa représentante en Ethiopie, estimé que «L’événement de Lusaka sert également à marquer les 30 ans de la décision de l’Assemblée générale des Nations Unies proclamant une journée internationale pour la liberté de la presse. L’UNESCO, en tant qu’agence chef de file des Nations Unies pour la liberté de la presse, en partenariat avec la Direction de l’information et de la communication de l’Union africaine, a donc uni ses efforts pour aider les acteurs des médias en Afrique à célébrer cette étape importante… ».

Des propositions ont été faites par les représentants des médias et des experts et des recommandations seront publiées dans les heures qui viennent.

 Chahreddine Berriah