3 questions à … Lonceny Magassouba : « Ce lundi, nous nous ferons entendre pacifiquement puisque notre revendication est citoyenne »

Les étudiants guinéens se plaignent sans cesse de la cherté du transport depuis la réouverture des universités.  Et comme les autorités publiques ne veulent pas entendre ces murmures de l’esprit. Ils  ont décidé d’organiser une marcher pour se faire entendre ce lundi 21 septembre Entretien

Pourquoi voulez-vous manifester ce lundi 21 septembre 2020 ,

Oui, effectivement nous allons manifester aujourd’hui contre la cherté des prix de transport, déjà vous constatez avec moi que la reprise des cours est aujourd’hui effective dans les universités, mais la chose, qui est déplorée, est le payement de transport en double par tronçon, nous n’avons pas imaginé même une seconde que le président (de la République) allait prolonger l’état d’urgence sanitaire à nouveau, puisque tous les pays de la sous région ont levé cet état d’urgence. Certes, la santé publique est une affaire de tous, mais nous voulons interpeller le Chef de l’Etat pour qu’il ait une régularité dans le secteur de transport, parce les conducteurs violent le respect des mesures barrières du jour en jour. Donc ils serait important que les chauffeurs prennent le nombre de personnes qu’ils prenaient bien avant Corona, et nous à notre tour nous payons les 1.500 Francs guinéens par tronçon au lieu de 3.000 Francs guinéens. Imaginez un étudiant qui quitte Km36 pour l’université Gamal (Gamal Abdel Nasser), il est obligé de dépenser plus de 50.000 FG sans compter ses frais de nourriture journalière. Les activités sont freinées, les parents sont économiquement épuisés et n’en peuvent plus. Pour cause, nous allons sortir massivement dans nos institutions d’enseignement supérieur ce lundi pour interpeller et attirer l’attention de l’ensemble des acteurs du système éducatif sur le calvaire que nous sommes en train de vivre et aussi  exhorter le président (de la République) de revoir sa décision.

Les rectorats et  votre ministère de tutelle  sont-ils  au courant de vos différentes revendications ?

Non, aucun rectorat n’est tenu informé puisque à force de les  informer, ils finiront par empêcher notre marche. Pour se faire entendre pacifiquement, nous avons préféré surprendre tout le monde en complicité avec les médias, sans oublier que nous sommes plus 700 étudiants regroupés sur une plateforme dénommée « Ma bourse, mon aide ». La mobilisation est donc effective, et ce lundi nous nous ferons entendre pacifiquement puisque notre revendication est citoyenne. Nous, étudiants, sommes l’image directe de ce pays, alors on ne peut pas faire l’objet d’une violence, c’est pourquoi d’ailleurs nous avons choisi nos universités, puisqu’elles nous appartiennent. Pour terminer, au nom des étudiants par ma voix, nous exhortons l’autorité de prendre acte de notre revendication, elle est une doléances et non une obligation.

«3.000 Francs guinéens, c’est trop» Et vous pensez que la somme de 1.500 Francs guinéens est abordable pour tous les étudiants ?

Oui, 1.500 FG était le prix de transport plutôt bien avant l’avènement de cette Pandémie, donc nous préférons cela au lieu de 3.000 FG. Face à la cherté du prix de carburant, les étudiants appellent à une manifestation pacifique ce lundi dans les universités de la capitale Conakry.

Propos  recueillis par Camara Mamady