Ce lundi 12 octobre 2020, la Rédaction de Farafinainfo.com a fait réagir son invité aux faits marquants de l’actualité de la semaine écoulée en République de Guinée et dans la sous-région –Actu de la Semaine en 3 Questions– Entretien…
La campagne présidentielle est émaillée de violences : Cellou Dalein Diallo, président et candidat UFDG (Union des Forces Démocratiques de Guinée) est empêché de rentrer à Kankan pour y battre campagne. Quel commentaire faites-vous de cette malheureuse situation ?
Une situation regrettable et inégalante dans une démocratie. Nous vivons un extrémisme noir tous azimuts. Cette réalité ne peut nous honorer. Nous sommes tous responsables de ce fait. Dans nos familles, le rejet de l’autre est enseigné dès le bas âge, le système éducatif actuel n’intègre pas véritablement la promotion du civisme et la Citoyenneté républicaine, la non-violence non plus n’est pas vulgarisée…..
N’ayons pas un regard de condamnation à géométrie variable. La violence est égale à la violence, elle n’arrange rien, au contraire, elle conduit au désastre et au regret. La bêtise est égale à la bêtise !
Je ne crois pas à cette démocratie occidentalisée bancale, nous avons de meilleures formes de gouvernances africaines, qui pourraient nous permettre de mieux gérer nos pays en gardant nos valeurs humanistes, «le sanakouya» (plaisanterie à cousinage), l’amour, l’hospitalité, l’acceptation, l’entraide, le travail, la justice, la solidarité, le partage….
Nous imitons malheureusement la bêtise, il faut avoir le courage de le dire, cette démocratie bancale, prône le rejet, la haine, la violence, le pillage, la destruction des biens privés et publics, elle fragilise la Nation, la République, l’Etat et met en rude épreuve notre Vivre Ensemble légendaire.
Quel bilan faites-vous de la campagne de sensibilisation de l’ONG Agir Pour le Développement dans le Kankandé ?
Un bilan hautement positif, la vocation associative de l’ONG AGIR pour le Développement est la promotion de la Citoyenneté républicaine, nous nous battons avec détermination pour impacter positivement la population surtout juvénile. Nous sommes des acteurs sociaux favorables à l’éducation citoyenne, à l’enseignement des valeurs républicaines. Sur le terrain, nous avons rencontré une population disposée à écouter la bonne parole, des propos qui rassurent, qui éduquent aussi. Un constat, notre société est malade, trop de récriminations, cherchons à savoir la cause objective de tout cela.
Soumaîla Cissé, le Chef de file de l’Opposition républicaine du Mali, est enfin libre, pourrait-on dire que le Président Ibrahim Boubacar Keita ne faisait pas assez pour libérer son principal opposant ?
La situation de la libération des otages est un sujet assez complexe. Je ne dirai pas que le président IBK n’a pas fait un effort dans ce sens, vu qu’il y avait une kyrielle de crises à gérer, il faut faire un choix quand on est face des exigences et priorités. Soumaila Cissé va bénéficier d’une sympathie, sa côte de popularité croîtra, si tous les prises d’otages pouvaient se terminer ainsi (rire).
La Rédaction de Farafinainfo.com