Algérie: Les incendies embrasent une partie du pays

Reportage de Farafinainfo.com réalisé par Chahredine Berriah

90 personnes dont 33 militaires sont mortes dans les incendies qui se sont déclarés, il y a une semaine en Kabylie (centre du pays).

Aussitôt, un large élan de solidarité s’est exprimé à travers tout le territoire national. Des milliers de volontaires se sont déplacés et continuent de le faire dans cette région sinistrée, avec des tonnes d’aides (aliments, eau, médicaments…)

Selon une déclaration du Premier Ministère, «l’origine des incendies est criminelle et des pyromanes ont été arrêtés »

Des feux annoncés, aussi, dans 13 autres wilayas (départements) dans l’est du pays.

“Les hélicoptères du Groupement aérien de la Protection civile et de l’Armée ont effectué 235 opérations de bombardement d’eau, sans compter 172 opérations par des bombardiers d’eau à Tizi-Ouzou, Béjaïa et Jijel« , a précisé la Protection civile.

Par ailleurs, « deux bombardiers d’eau français – mis à disposition par Paris via l’Union européenne – ainsi qu’un avion de liaison, sont intervenus massivement jeudi et vendredi en Kabylie”. Ils ont effectué 250 largages d’eau en trois jours.

En outre, un bombardier d’eau espagnol est arrivé samedi et un second est attendu dans les prochaines heures, selon l’agence officielle APS. Un troisième appareil devrait être déployé prochainement en provenance de Suisse, selon le chef de l’Etat Abdelmajid Tebboune.

Selon le ministère de la Défense nationale, l’armée algérienne compte acheter huit bombardiers d’eau russes Beriev Be-200.

Lynchage

Dans cette atmosphère dramatique, un jeune artiste de 31 ans, venu d’une autre wilaya (Miliana) pour prêter main forte aux volontaires, soupçonné d’avoir allumé du feu, a été extirpé d’un fourgon de police près d’un commissariat. Il a été, ensuite, sauvagement lynché puis brûlé par une foule hystérique.

Hier, les services de sécurité ont arrêté 36 suspects, tous identifiés dans des vidéos relayées par des réseaux sociaux. Certains d’entre eux, pour fuir, se dirigeaient vers les frontières marocaines et tunisiennes lors de leur arrestation.

Chahredine Berriah