Dossier – Presse Africaine – Ali Mhaimid, Journaliste culturel – Une voix et une image, qui ne cesse de frapper d’étonnement et d’admiration les auditeurs de Radio Mauritanie et les téléspectateurs de Chinguitty TV. Rencontre avec un journaliste animateur phénoménal, qui se métamorphose derrière le micro pour donner le meilleur de lui-même. Autant dire qu’il prend du réel plaisir derrière le micro.
Comment peut-on vous présenter aux lecteurs de Farafinainfo.com ?
Je m’appelle Mohamed Ali Mhaimid Doucouré. Je suis né en Côte d’ivoire d’une mère ivoirienne et d’un père mauritanien. Je vis en Mauritanie depuis 2006. Et suis journaliste animateur à Radio Mauritanie et à Chinguitty télévision.
Comment êtes-vous devenu journaliste ?
Je suis venu au journalisme après un BTS Communication Option audiovisuelle. J’ai fait mes premiers pas de journaliste à Radio Côte d’ivoire ensuite je suis venu en Mauritanie via la Guinée-Bissau.
Quel regard portez-vous sur les différents syndicats et/ou associations de presse en Mauritanie ?
Les syndicats et/ou associations de presse ne sont visibles qu’à de rares occasions dédiées à la presse, après plus rien. Et ils n’interviennent que de manière sporadique. De ce fait, les journalistes ne se sentent pas leur présence dans leur quotidien. Les gens évoluent par club d’amis ou d’âge dans ce milieu journalistique en Mauritanie. Les jeunes d’un côté et les anciens de l’autre. Nos anciens continuent de se comporter en donneur de leçon. Et les jeunes sont éternellement dans l’autosatisfaction, malheureusement.
Qu’est-ce qui vous passionne tant dans l’animation radiophonique ?
L’animation a toujours été une passion pour moi depuis ma tendre enfance. Et cela, par le fait qu’on se lâche au micro sans protocole comme un présentateur du journal. J’ai toujours été quelqu’un qui aime la libre expression et très taquins, ce qui favorise des aptitudes d’animateur.
Quelle analyse faites-vous de la production musicale en Mauritanie ?
Le problème de la musique mauritanienne est et demeure le manque d’industrie musicale pour ne pas dire d’industrie culturelle. Notre pays regorge beaucoup de talents artistiques, mais le travail d’accompagnement des structures de production et de distribution, «le talent n’est qu’un feu d’artifice : ça éblouit un instant, mais il n’en reste rien» disait l’autre. Ces différentes structures artistiques et culturelles sont très fondamentales pour l’accompagnement des artistes-musiciens.
Quelles sont vos références dans l’animation culturelle ?
Ma référence reste John Jay Jves Junior en Côte d’ivoire.
Votre amour avec Radio Mauritanie date quand exactement ?
Je suis entré à Radio nationale Mauritanie en 2007 en tant que co-présentateur du journal en français de 2007 à 2011 ensuite chroniqueur sportif. Je suis présentement producteur animateur d’émissions culturelles et sportives.
Y’a-t-il une solidarité ou/et concurrence entre les journalistes culturels en Mauritanie ?
Oui il y a une solidarité mais avec beaucoup d’hypocrisie quand même.
Quels conseils donneriez-vous aux jeunes garçons et filles qui aimeraient devenir journaliste-animateur culturel comme le célèbre Ali ?
Ne faites confiance à personne. Croyez en vous ! Travaillez beaucoup pour apprendre avec ténacité malgré votre talent, car le talent n’est rien sans le travail. Il faut surtout pardonner, pardonner pour avancer mais accepter d’encaisser encore et toujours tout en fonçant vers vos objectifs. Merci à Farafinainfo.com pour cette occasion d’expression.
Interview réalisée par Camara Mamady