DOSSIER – Presse Africaine – Aminata Pilimini Diallo, Journaliste féministe & Patronne de presse – Une signature, une voix et une image qui ne cesse d’œuvrer pour l’émancipation, la promotion et le mieux être des femmes Guinéennes et Africaines. Rencontre avec une journaliste qui porte dans son cœur le combat de la gent féminine et transporte ce noble et juste combat sur les plateaux de ses différentes émissions. Découvrez la petite fille de l’une des plus belles plumes africaines.
Farafinainfo.com: Jeune femme, journaliste-féministe, blogueuse, patronne d’un site d’informations et animatrice radio et télévision. Qu’est-ce qu’on peut ajouter à cette présentation ?
Aminata Pilimini Diallo: Bonjour, je ne suis pas blogueuse, mais journaliste patronne du site actu-elles.info, web-féministe, animatrice radio et télé.
Pourquoi avez-vous décidé de devenir journaliste ?
J’ai eu la passion du métier depuis que j’étais toute petite, j’ai toujours aimé les émissions de mode et de show-biz, j’étais trop fan des présentateurs et présentatrices de journal télé. Donc ça n’a pas été une décision mais une passion.
Quelle a été la réaction des parents en apprenant que cette décision ?
Mes parents m’ont toujours soutenu dans tout ce que je fais, mon père adore le journalisme. Dans ma famille il y a beaucoup de journalistes, entre autres mon grand-père Siradio Diallo et mon oncle Mouctar Pilimini, qui sont tous les deux décédés. Malheureusement je n’ai pas pu les rencontrer pour apprendre d’eux, que leur âme repose en paix.
Vous êtes partie à Freetown pour apprendre la langue de Shakespeare, racontez-nous cette aventure linguistique en Sierra Leone ?
Ah! Une belle aventure, si je me mets à la raconter on fera deux pages (rires). Je me rappelle quand même que j’avais eu le soutien de l’ambassadeur de la Guinée en Sierra Leone , du moment. J’avais travaillé avec eux pendant les élections législatives guinéennes de 2013, c’est là que j’ai pu parler de mon objectif dans le pays. Alors M. Camara m’a promis de payer ma formation de 8 mois et il l’a fait. Je suis rentrée donc en 2014 avec un certificat en Langue Anglaise de l’école IMAT College de Freetown.
De Cosa à Casa quel itinéraire de la désormais journaliste panafricaine n’est-ce pas?
Lol de Cosa à Casa, bien joué avec les mots. C’est un mélange de passion, de formation, d’audace, de persévérance, de foi, de bonne conduite qui m’a accompagné de mon quartier natal à une si belle ville, en passant par plusieurs chemins, comme celui de Mbour au Sénégal, celui d’Abidjan entre autres. Oui aujourd’hui je fais partie des 300 femmes journalistes appelées “Les Panafricaines”.
Quel regard portez-vous sur la presse guinéenne ?
Une presse très jeune, très active, ambitieuse, mais qui a besoin de plus de formation, de réorganisation et de sérieux.
Quelle analyse faites-vous des conditions des femmes guinéennes en particulier et femmes africaines en général ?
La femme africaine est une femme battante, forte, travailleuse, celle là qui mène le continent vers le développement sans qu’on ne s’en aperçoive. Une femme qui a juste besoin de soutien des hommes et des autres femmes, je parle là de la solidarité féminine. Une femme qui mérite respect et considération. Une femme qui ne doit pas vivre la violence conjugale et toute autre violence.
Qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter pour cette journée de fête de la presse du 03mai ?
Souhaitez moi, de grandir financièrement et techniquement avec mon bébé actu-elles.info, qui est le média qui a révolutionné la médiatisation des femmes en Guinée. Souhaitez moi avec les autres jeunes journalistes, d’être de bon.nes journalistes dans la santé, la paix, la prospérité et la longévité. Bonne journée de la presse à vous et tout le personnel de farafinainfo, ainsi qu’à toutes et tous les journalistes de la Guinée, de l’Afrique et du monde. Merci!
Interview réalisée par Camara Mamady