Elle aime bien prendre soin de ses compatriotes guinéens. Ces derniers le lui rendent bien en lui mettant à la tête des associations et autres structures politiques après des élections crédibles et transparentes. Le 09 février 2020, elle a été élue la Secrétaire à l’Organisation des Ressortissants Guinéens à Amiens. Elle, c’est bien sûr Asmaou Sow, qui occupe d’ores et déjà d’autres postes. Rencontre avec … une jeune femme très active
Comment peut-on vous présenter à nos lecteurs ?
Je m’appelle Asmaou Sow, je suis née à Kindia et j’ai commencé mes études primaires à Kissidougou en allant faire le collège à Banankoro. Je passai toutes mes vacances à Kankan chez mon oncle, qui était Directeur régional de la Santé. Je suis venue à Kindia en 2001. En 2002, j’ai passé le BEPC (Brevet d’Etudes du Premier Cycle). En 2004, j’ai eu baccalauréat en Sciences mathématiques au lycée Woussou puis je me suis envolée pour la France pour y poursuivre mes études universitaires. Arrivée en France, je me suis inscrite à l’Institut de Formation en Soins Infirmiers (IFSI) à Blois en région centre. Après cette formation, j’ai été employée au Centre hospitalier de Blois de 2007 à 2011. En cette année même de 2011, j’ai déménagé à Amiens et j’y ai intégré le CHU (Centre Hospitalier Universitaire) en septembre de la même année. C’est là où, j’ai eu la chance de travailler dans beaucoup de services dont la réanimation polyvalente. J’y ai beaucoup appris professionnellement parlant. Maintenant je travaille en Neurologie générale toujours au CHU d’Amiens. En septembre 2017, je me suis engagée politiquement en devenant une militante de la NGC (Nouvelle Génération pour le Changement). En octobre de la même année, j’ai été élue trésorière du Bureau de la Fédération NGC France.
Depuis quand votre association HAFFSA (accoucher dans la dignité) a été créée ?
L’association HAFFSA a été créée en février 2019 et j’ai obtenu l’agrément à la préfecture de Somme le 16 avril de la même année. Cette association a évidemment pour objectif d’accompagner et d aider les femmes en état de famille afin d’accoucher dans la dignité.
Quel a été l’élément déclencheur de votre militantisme ?
Je ne pensais pas du tout m’engager politiquement. Mon engagement politique, ce fut une belle surprise pour moi-même. En 2017, j’ai écouté le discours d’un homme politique et j’ai été scotchée par son engagement, sa cohérence et son audace. Cet homme politique, c’est l’ancien journaliste El Hadji Thierno Mamadou Bah, président de la NGC. J’ai donc voulu en savoir plus en demandant à avoir accès au projet de société du parti. Ce qui fut fait de suite. J’ai donc parcouru ledit projet de société et j’y ai trouvé une vision extraordinaire, qui aide et valorise la femme et se soucie de l’avenir de la jeunesse. Un projet de société qui pourrait mettre fin à la souffrance des Guinéens. Sans tarder, je me suis engagée en tant que militante de cette formation politique. Et quelques mois plus tard, j’ai été brillamment élue Trésorière du Bureau de la Fédération NGC de France. Depuis, nous y travaillons et le parti fait son chemin.
Pourquoi le choix des femmes enceintes ?
Depuis mon jeune âge, j’ai toujours voulu venir en aide aux plus démunis. L’envie de créer cette association a été déclenchée par des faits sur les réseaux sociaux, qui montrent des femmes accouchant à même le sol (de la maison voire des hôpitaux, ndrl). Certaines de ces femmes perdent leur bébé à la naissance pour cause de manque d’argent et de suivi médical lors de leur grossesse. D’autres meurent faute de suivi médical. Je voudrais que toutes ces femmes puissent être dignement accompagnées pendant et après la grossesse en leur permettant de faire des examens prénataux et d’être suivies après l’accouchement.
Qu’avez-vous concrètement fait pour venir aide de vos compatriotes lors de votre passage en Guinée, il y’a moins d’un an ?
Lors de mon séjour en Guinée du 1er au 15 juin 2019, j’ai essayé de répondre à des besoins urgents en apportant des vêtements et des jouets aux femmes et aux enfants. J’ai fait aussi un don à la maternité de l’hôpital de Kindia lors d’une visite le 06 juin 2019.
La question de la nouvelle constitution divise les Guinéens. Et vous, vous êtes de quel camp ?
Je m’oppose à toutes velléités de tripatouillage de la présente Constitution guinéenne (du 07 Mai 2010, ndrl). En ce qui concerne un éventuel 3ème mandat, je m’y oppose aussi, parce que la Constitution l’interdit. Nous devons respecter notre constitution.
Entretien réalisé par Camara Mamady