De retour des vacances, les étudiants en Licence des universités publiques – Gamal Abdel Nasser et Général Lansana Conté – ont été désagréablement surpris d’entendre que les frais de réinscriptions sont toujours 210.000 Francs Guinéens contrairement à leurs prédécesseurs, qui n’ont payé que 50.000 Francs Guinéens l’année dernière. Pour cause, ils s’indignent et crient à «l’injustice». Pourtant, ils ont toujours payé le même moment depuis la 1ère année. Mais apparemment, ils en ont assez cette année et demandent aux autorités étatiques de «corriger cette injustice» en diminuant les moments des frais d’inscription et de réinscription. Notre reporter est allée à la recherche des étudiants. Et ces derniers en parlent…
«Je suis déçu de l’augmentation du tarif de la réinscription (en Licence), qui était à 50.000 Francs Guinéens l’année dernière, est désormais porté à 200.000 Francs Guinées cette année. Vu la situation (économique) des étudiants dans un contexte de crise sanitaire, qui est économiquement difficile pour tout le monde et, le pays qui vient de sortir d’une crise post-électorale, cette somme est trop élevée pour les étudiants en Licence. Nous avons beaucoup de défenses à faire cette année particulièrement les frais des supports des différentes matières, les frais de transports, qui sont estimés à 200.000 Francs Guinéens par mois», se lamente Mamadi Fofana tout en rappelant les festivités de fin d’études, qui amèneront forcément les étudiants à mettre la main à la poche. «Le Président de la République doit nous venir en aide afin de diminuer ce prix», a-t-il sollicité de vives voix l’intervention du Pr. Alpha Condé.
A qui profite cette augmentation ?
Quant à Mamadou Saidou, il croit connaître la personne qui a procédé à la majoration des frais de l’inscription et de la réinscription : «Est-ce que ce Ministre… va diminuer le prix de la réinscription ? Depuis qu’il est Ministre, rien ne marche, il fallait laisser Khader ou un autre, qui a le niveau requis pour diriger un ministère aussi important que celui de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (MESRS).» Et Mamadou Saidou n’a pas manque d’égrener le chapelet des raisons, qui devrait amener les autorités étatiques à diminuer ces frais de l’inscription et de réinscription en ces termes : «Premièrement, nos pécules sont très minimes ; deuxièmement, les frais de réinscription étaient à 50.000 Francs Guinéens alors on ne devrait en aucun cas faire une augmentation de 300%. Et cet argent va où et sert à quoi», s’est-il interrogé. Les responsables du FNDDE (Front National pour la Défense des Droits des Etudiants) demandent désormais « une nette diminution des frais de réinscription à 30.000 Francs Guinéens au lieu de 200.000 Francs Guinéens. Et les frais d’inscription à 50.000 Francs Guinéens au lieu de 250.000 Francs Guinéens. »
Odine Bitki