Ce lundi 27 juillet 2020, les Chefs d’Etat de la CEDEAO (Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest), tiendront une visioconférence dans le but de trouver une solution sous-régionale à la crise politico-régionale du Mali après la mission des cinq Chefs d’Etat à Bamako. Une mission qui n’a pas pu faire fléchir la position de l’imam Mahmoud Dicko.
Mahamadou Issoufo, Président de la République du Niger et Président en exercice de la CEDEAO, a été très clair dans ses différentes déclarations en terre malienne lors de la mission des Chefs d’Etat à Bamako en fixant «une ligne rouge» en ces termes: « Le départ du Président de la République du Mali Ibrahim Boubacar Keita est la ligne à ne pas franchir» lors des pourparlers avec les différents protagonistes de la crise politoco-religieuse du Mali le jeudi 23 juillet 2020.
La fixation de cette ligne rouge n’a pas du tout plu à l’emblématique Imam Mahmoud Dicko. Et il l’a fait savoir en disant à qui veut l’entendre: « Rien n’a bougé pour le moment. On nous a rien dit qu’on puisse comprendre. Je l’ai dit et je le redis, nous sommes un peuple debout, nous ne sommes pas un peuple soumis ou résigné. Je préfère mourir en martyr que de mourir traître» en évoquant la mort des jeunes gens lors des dernières manifestations. Une déclaration traduit la déception et la détermination de l’imam ne pas lâcher prise sur la présidence d’IBK. Et la visioconférence des Chefs d’Etat de la CEDEAO est très attendue ce lundi par toutes les personnes, qui ne souhaitent pas l’effondrement du Mali.
El Madios Ben Chérif