Chronique[Africain], malgré ma bêtise !

Plusieurs ambassades africaines, basées à Tunis, ont rapatrié leurs compatriotes. Une réaction aux propos racistes du chef de l’Etat Kais Saïed, proférés lors du conseil de sécurité nationale du 21 février dernier.

Par Chahreddine Berriah

 Le président tunisien, dépassé par les événements et la situation chaotique de son pays, a-t-il voulu faire diversion ? A-t-il été induit en erreur ou sciemment trompé par une « main maléfique » pour l’enfoncer davantage dans son marasme et le précipiter dans le précipice ?

Toujours est-il de Saïed a usé de termes choquants, péjoratifs, comme des  « hordes de migrants clandestins ».

Il a jeté l’anathème avec un lexique propre à l’extrême droite française « une source de violence, de crimes et d’actes inacceptables ».

 De réagir comme avec excès, sans retenue « nécessité de mettre rapidement fin à cette immigration ».

 Pour, enfin, renier un Continent auquel il appartient. Se renier soi-même. « Volonté de faire de la Tunisie seulement un pays d’Afrique et non pas un membre du monde arabe et islamique ».

En insultant de simples et pauvres migrants, en transit dans son pays, le Raïs a insulté tous les Africains. Même ceux qui, malgré leur peau blanche, et feignent d’oublier qu’ils ont le sang noir.

 Kaïs Saïed a renié son appartenance, il a piétiné son identité, la vraie. Malgré sa peau blanche. Sa bêtise.

Démissionnera-t-il, lui qui est sur un siège éjectable ? S’excusera-t-il, enfin ?

Les citoyens tunisiens, humbles et fiers de leur africanité, sont sortis manifester en masse contre leur président baignant dans  ses fantasmes politico-politiciens.

En voulant inconsidérément s’extirper de notre « Vaste espace noir » il s’est isolé de son peuple, des peuples d’Afrique…

L’histoire n’oubliera pas !

C.B, Correspondant Permanent Farafinainfo.com en Algérie & au Maghreb