Ce lundi 3 août 2020, les leaders politiques et autres responsables de la société civile, qui se sont regroupés sous la bannière de la Coalition Démocratique pour le Changement dans la Continuité (CODECC), sont en conclave pour désigner leur candidat à la présidentielle guinéenne du 18 octobre prochain.
Prenant la parole à cette convention de la CODECC, Aboubacar Sylla – Président de l’UFG (Union des Forces du Changement) de surcroît Ministre d’Etat, Ministre des Transports – est revenu sur les derniers événements du pays en ces termes : « (…) Quand nous jugeons avec toute la lucidité, que le recul permet aujourd’hui les actions de ceux qui ont voué aux gémonies le processus et qui ont agi à tort de manière répréhensible et inacceptable pour l’empêcher … ». Et l’homme politique guinéen de pointer un doigt accusateur sur les leaders du FNDC (Front National pour la Défense de la Constitution) sans les nommer : « Nous nous rendons bien compte qu’ils avaient fait le mauvais choix. Même s’ils ne répondent pas encore aujourd’hui de leurs actes, ils répondront inévitablement un jour, l’histoire juge implacable témoignera à leurs sujets et racontera pendant longtemps aux générations futures que lorsqu’il a été question de redonner au peuple, seul dépositaire de la souveraineté, son droit naturel à disposer d’une constitution en vue garantir l’équilibre démocratique»
«Une ère politique révolue qui a malheureusement trop émaillée de mesquinerie… »
Le président de l’UFC n’a vraiment pas pris des gants en évoquant le combat politique de ses désormais anciens amis de l’opposition. Et a dit de vives voix :«Un groupe d’individus – minoritaires dans le débat national, par calcul politiciens et appétit du pouvoir – s’est opposé à coup de discours et d’actes belliqueux, qui ont nuit gravement à la stabilité sociale et à la sécurité des personnes et des biens dans de nombreuses localités de notre pays. Sous le régime de la Constitution du 14 avril 2020, nous entamons désormais, notre inexorable marche vers la prochaine élection présidentielle, qui consacrera historiquement et démocratiquement le 1er septennat pour un citoyen de la 4è République et devra définitivement sonner le glas d’une ère politique révolue qui a malheureusement été trop émaillée de mesquinerie politicienne et de drame politique qui ont profondément fragilisé le tissu social et nuit à l’encrage démocratique et à la paix civile.»
Aissatou Diallo