Beaucoup de tyrans pensent que la prison est le cimetière des vocations politiques, des leaders populaires, des espoirs précoces.
Pourtant la prison a souvent été le lieu de maturation des leaderships que ses portes et fenêtres ne pouvaient étouffer.
Au contraire, la prison amplifie la sympathie populaire et fortifie l’engagement autour du leader emprisonné.
Nelson Mandela est sorti de prison pour gagner la première élection présidentielle démocratique d’Afrique du Sud.
Emprisonner Ousmane Sonko ne fait qu’amplifier sa popularité, renforcer l’empathie des Sénégalais à son égard et unir davantage la population face à la volonté manifeste de le priver de ses droits de citoyen.
Le tribunal de Ziguinchor et la CENA ont marqué un tournant fait d’indépendance et d’autorité pour la justice et pour l’institution de contrôle du processus électoral.
Demain, la Cour suprême, en déboutant l’agent judiciaire de l’État, écrira une page inédite de notre histoire judiciaire et politique.
Elle donnera l’espoir que l’élection présidentielle du 25 février 2024 pourrait être inclusive, transparente et régulière.
Elle donnera à chaque Sénégalaise et à chaque Sénégalais l’espoir qu’ils peuvent croire en leur justice et en ses décisions.
Dans tous les cas de figure, la prison ne peut emprisonner une âme, un espoir, une idée encore moins la puissance de la liberté émancipatrice.
Effectivement, demain, le Soleil de la liberté, de la justice et de la dignité se lèvera irrésistible sur notre pays.
Comme des dards acérés, ses rayons de lumière, débarrasseront notre pays du règne de ceux qui ont tué l’espoir, la justice, la vérité, l’estime de soi, l’équité et l’égalité.
La victoire de la vérité est inéluctable.
Dakar, le 16 novembre 2023
Par Prof Mary Teuw Niane
Farafinainfo à l’honneur : Le journaliste Chahreddine Berriah, lauréat
